Un comptable à la tête de la PME de charpente

Entreprise Snoci Fabrication de charpentes bois 23 salariés Saint-Vincent-de-Graon (Vendée).

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«Vers l’âge de dix-huit ans, je ne souhaitais pas reprendre l’entreprise familiale… Je voulais au contraire aller voir ailleurs. J’envisageais de devenir expert-comptable », confie Thierry Jarrion, jeune responsable de l’entreprise Snoci en Vendée. Mais l’évolution du marché en a décidé autrement : après avoir achevé son service militaire, en juin 1995, et obtenu son DECF, le jeune homme intègre l’entreprise de ses parents, avec l’idée d’y passer quelques mois, le temps de trouver un autre emploi. C’est alors que les ventes reprennent. « J’ai été un peu pris dans un engrenage : face à ce fort développement économique, il était hors de question que j’abandonne mes parents. J’ai donné un coup de main au bureau d’études, j’ai informatisé l’entreprise, une activité qui me passionne. Mais j’ai aussi pris conscience que compter des chiffres toute la journée, dans un bureau, ne me convenait pas. J’ai alors décidé de reprendre l’entreprise de charpente. »

Une holdingsera créée en 2007.Troisième enfant, et seul garçon sur une fratrie de quatre, Thierry Jarrion a toujours connu la Snoci, créée quand il avait dix ans. Chaque été, il y travaillait comme ouvrier ; étudiant, il a aidé sa mère à la comptabilité. La PME familiale et régionale produit principalement des charpentes bois industrialisées, de type fermettes, et des charpentes agricoles, des auvents et des charpentes traditionnelles Elle emploie vingt-trois personnes, et réalise un chiffre d’affaires de 3,6 millions d’euros. « J’ai repris une entreprise en liquidation, pour créer la Société Nouvelle Ouest Charpentes Industrie (Snoci) en 1981, raconte son père, Guy Jarrion. Thierry nous a beaucoup aidés pour informatiser l’entreprise. La question du devenir s’est posée en 2000-2001, alors que je m’approchais de la retraite… Nous avons d’abord bénéficié de la nouvelle réglementation sur la transmission familiale. » SARL, la Snoci devient une SAS (société par actions simplifiée), dans le cadre d’une « donation-partage » entre les parents et leurs enfants. Eliane Jarrion, la femme de Guy, y travaille encore comme comptable pendant trois ans. Thierry achèvera la transmission par l’intermédiaire d’une holding, qu’il créera en 2007.

Par ailleurs, entre janvier 2003 et avril 2004, le jeune homme a suivi l’Ecole supérieure des jeunes dirigeants du bâtiment (ESJDB). « C’est une formation concrète, spécifique aux métiers du bâtiment, très enrichissante. Je voulais la faire avant le départ en retraite de papa, car elle m’obligeait à quitter l’entreprise une semaine par mois, précise-t-il. Nous avons inauguré la première promotion de Vendée : dix-neuf personnes, de métiers et d’âges très divers, représentant des entreprises de deux à cent cinquante personnes. »

Guy Jarrion est heureux que son fils prenne la suite. Quant à Thierry, il est confiant. « Il faudra être présent, car la concurrence est importante. Mais le marché est porteur, l’Ouest attire et la construction de maisons individuelles y est en fort développement. Pour faire face à la demande croissante, et améliorer les techniques d’aspiration, nous avons remplacé un tiers des machines outils, et en changerons encore un tiers cette année. Enfin, je recherche une solution pour évacuer les déchets bois au moindre prix, voire pour les valoriser. »

Ce que le fils a changé

J'ai embauché deux jeunes techniciens et un ingénieur qui sort de l'Ecole supérieure du bois de Nantes, au bureau d'études. Ils remplacent des départs en retraite, et me permettront de déléguer.

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