Trois questions à Mario Viano, maire adjoint à l'urbanisme de Turin

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La tenue des 20 èmes Jeux Olympique d’hiver dans la capitale du Piemont a été l’occasion pour cette agglomération de 900.000 habitants de rattraper son retard en matière d’équipement et d’infrastructure. Le point sur ces transformations avec Mario Viano, maire adjoint à l'urbanisme de Turin.

Quel rôle les jeux olympiques ont-ils joué dans le renouveau urbain de Turin ?

Les jeux olympiques ont été saisis comme une occasion de mettre en scène les transformations urbaines de la ville et de changer son image encore liée à la crise de l'industrie. Il faut avouer que le retard en matière de qualité de vie, d'équipements, de réseau de transport publics, était important. Même si les principaux projets d'infrastructures –le métro, l'enfouissement du réseau ferroviaire..- ont été lancés avant, le choix de Turin pour accueillir les jeux d'hiver a permis de rassurer les investisseurs et de donner une crédibilité au renouveau de la ville.

Quelles règles avez-vous fixé concernant les nouveaux quartiers construits sur les friches industrielles ?

Le Plan régulateur de 1995 a définit les règles de constructibilité sur l'ensemble de la ville et notamment sur les friches industrielles. Il ne s'agit pas d'un simple plan d'orientations programmatiques, mais d'un document qui a une valeur juridique et qui définit notamment le ratio de surface de planchers constructibles par rapport à la superficie des terrains en friche. Ce ratio est de 0,6, ce qui est relativement faible, car il fallait laisser des superficies importantes en espaces verts et en voies publiques. Il tient aussi compte des capacités du marché immobilier turinois qui ne se situent pas à un niveau très élevé.

Quel a été le processus de cession des terrains ?

Les anciens terrains industriels ont été vendus directement par leurs propriétaires, principalement le groupe Fiat, à des promoteurs immobiliers. Les limites imposées par la Ville en termes de surfaces constructibles ont permis de fixer des prix de cession assez bas et donc d'intéresser des promoteurs. C'est ce que nous recherchions: que ces terrains abandonnés et souvent pollués soient recyclés le plus rapidement possible, que les projets avancent, que le renouveau urbain de la ville soit enclenché.

Propos recueillis par Gilles Davoine (retrouvez l’intégralité de l’interview dans Le Moniteur du 10 février)

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