Quinze territoires ruraux et autant d'équipes scientifiques rejoignent le champ national de la recherche en urbanisme. Avec une vingtaine d'autres binômes composés d'acteurs du développement local et de chercheurs, ils alimentent le programme Territoires de la Plateforme d'observation de projets et de stratégies urbaines (Popsu), animée par le Plan urbanisme, construction et architecture (Puca). A charge, pour cet organisme, de diffuser l'acquis tant dans son réseau professionnel qu'auprès de ses tutelles : les ministères de la Cohésion des territoires et de la Transition écologique. La ministre, Jacqueline Gourault, a révélé l'identité des nouveaux venus le 15 février dernier à Caumont-sur-Aure (Calvados).
Chargées de produire un « nouveau récit par et pour les petites villes » à travers des diagnostics et des préconisations à réaliser en un an, les 35 composantes de Popsu Territoires comblent un vide : « Contrairement à de nombreux pays, la France ne possède pas de tradition académique dans le domaine des études urbaines, éparpillé entre de nombreuses disciplines », note Hélène Reigner, directrice scientifique du programme.
Comprendre, repérer et cartographier. Le regard neuf des étudiants stimule l'éclosion des connaissances, comme elle le constate en tant que directrice adjointe de l'Institut d'urbanisme et d'aménagement régional (IUAR) de l'université d'Aix-Marseille, partie prenante de trois des 15 projets : début mars, 40 étudiants de master 1, encadrés par deux enseignantes, ont sillonné Volonne (Alpes-de-Haute-Provence, 1 600 habitants) pour comprendre, repérer et cartographier les processus de participation citoyenne. Initiatrice d'un écoquartier, la maire, Sandrine Cosserat, compte sur leur travail pour pérenniser l'acquis démocratique, au-delà des personnes actuellement mobilisées.
