La Fédération nationale des travaux publics (FNTP) a dévoilé, le 9 mai, son bulletin de conjoncture pour le premier trimestre 2019. L’activité continue à bien se porter puisqu’elle a progressé de 16% sur les 3 premiers mois de l’année, comparée à la même période en 2018. Sur le seul mois de mars, elle affiche une croissance de 17% sur un an. Les grands programmes comme le Grand Paris express (GPE), le Plan France très haut débit, le plan de relance autoroutier comptent beaucoup dans cette bonne santé, tout comme les investissements du secteur privé et des collectivités locales.
Du côté des prises de commandes, leur volume se stabilise en mars. Sur l’ensemble du premier trimestre, elles semblent pourtant faire grise mine (-17,8%), mais l’attribution du lot 16-1 du GPE et ses 1,8 Md€ de travaux continuent à rendre difficile l’interprétation de ce résultat. Les entrepreneurs ne sont pas inquiets, et expliquent à la FNTP que leurs carnets de commandes se sont bien remplis au premier trimestre. Ils « se situent en moyenne, au niveau national, autour de 6,6 mois de travail, toutes spécialités confondues », précise la fédération.
Les recrutements continuent
Avec cette bonne dynamique de l’activité, le volume d’heures travaillées progresse également (+6,5% en mars, et + 7,6% au T1). La croissance des heures effectuées par les ouvriers permanents est plus rapide (+8% en mars, quasiment autant sur le trimestre) que les heures intérimaires (+0,2% en mars, +4,6% au T1).
Les entreprises continuent par ailleurs de recruter, et les travaux publics comptent ainsi 1,8% d’ouvriers permanents de plus sur un an, en mars, comme sur l’ensemble du premier trimestre. Un mouvement qui devrait se poursuivre dans les prochains mois, puisque les besoins sont pressants dans le secteur. A tel point qu’un chef d’entreprise sur deux serait, selon la fédération, contraint de limiter sa production, faute de personnel.
