En octobre, les travaux publics sont en recul de 7 % par rapport au même mois de l'année précédente. Sur les 10 premiers mois de l'année, la baisse d'activité est proche de 8 %. Un chiffre moyen qui masque d'importantes disparités régionales et par métiers. L'activité estivale a été plutôt décevante. Les mesures de relance décidées par le gouvernement n'ont eu de véritable impact qu'à partir d'août. Le remboursement anticipé du FCTVA a connu un large succès (3,8 milliards d'euros contre 2,5 milliards prévus initialement) mais n'a pas empêché le recul, pour la deuxième année consécutive, des investissements des collectivités locales. Quant au secteur privé, il reste atone et rien n'indique une reprise significative des investissements à court terme.
A-t-on touché le fond ? Plusieurs éléments semblent l'indiquer. Au cours des trois derniers mois, les marchés conclus sont en hausse de 15 % par rapport à la même période de l'année précédente laissant envisager une fin d'année 2009 plus favorable qu'il y a un an. A fin octobre, les entrepreneurs sont plus optimistes quant à leurs perspectives d'activité à court terme, tant en commande publique qu'en privée. Les carnets de commandes sont de 4,8 mois contre 4,6 un an auparavant. A fin novembre, le baromètre de la commande publique (FNTP-Vecteur Plus) fait apparaître une hausse de 6 % du nombre de lots de travaux publics dans les appels d'offres par rapport à la même période de 2008. Si le moral des entrepreneurs est en hausse, ce n'est pas le cas des prix pratiqués. La FNTP estime que la concurrence, déjà forte, a été exacerbée par les modalités d'attribution des Mapa (marchés passés en procédures adaptés) qui multiplient les négociations à la baisse.
Côté emploi, les heures d'intérim ont cessé de chuter depuis trois mois : elles sont au même niveau qu'il y a un an. En revanche, la baisse des effectifs ouvriers permanents s'est légèrement accentuée en octobre. En cumul depuis le début de l'année, elle se limite à -2 %, un repli bien inférieur à celui de l'activité. Pour autant, l'accélération d'octobre confirme les craintes d'un ajustement plus marqué des effectifs en 2010, si le rebond de l'activité ne devait pas durer.-