Transdev et NGE Concessions forment le ticket gagnant du premier contrat régional ferroviaire concédé à un opérateur privé afin d’en assurer l’exploitation et la modernisation.
L’offre du groupe de construction associé à la filiale de la Caisse des dépôts, qui embarque également sa maison mère, a été retenue par le conseil régional pour la gestion et l’exploitation de la liaison, en Lorraine, entre Nancy et Contrexéville. Il l’emporte ainsi face à la SNCF, qui faisait concourir sa filiale Keolis avec Eiffage et SNCF Voyageurs.
La collectivité a entériné son choix le 24 mai par un vote lors de la réunion de sa commission permanente. Le groupement lauréat se voit attribuer une concession de 22 ans, qui comprend un investissement de 150M€, destiné à rouvrir, fin 2027, cette ligne de 77 km fermée à la circulation des trains régionaux depuis fin 2016. Les travaux de « régénération » et modernisation portent sur 63 km.
Des passages à niveaux conservés
Dans le montage qu’il a retenu parmi ses quelques homologues français s’étant positionnés à l’avant-garde de la libéralisation, le conseil régional du Grand Est s’est distingué par le fait d’ouvrir à la concurrence à la fois l’exploitation de certaines lignes et la gestion de leurs infrastructures, donc leur modernisation.
Dans le cas de Nancy-Contrexéville, le travail préparatoire a abouti à « assouplir les dogmes », a exposé Thibaud Philipps, vice-président aux Transports de la région Grand Est. En l’occurrence, celui de la suppression maximale des passages à niveaux. Quelque 42 sur 75 seront conservés, de sorte « à rendre réaliste » le projet, selon l’élu, en réduisant les coûts.
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Le contrat Transdev-NGE Concessions-Caisse des dépôts fixe, parmi ses objectifs, un plafond de coût d’exploitation annuel de 14M€, une offre quotidienne de 14 allers-retours ; un taux de disponibilité de l’infrastructure de 99% et un taux de retards de 3 minutes et plus limité à 2%.
Le conseil régional compte poursuivre dans son ouverture à la concurrence : il a dans son viseur des liaisons au nord de l’Alsace, entre le Bas-Rhin et la Moselle, en Moselle vers la frontière luxembourgeoise, ou encore au pied du massif vosgien, en Alsace centrale, et dans le département des Vosges.
Une signature officielle avec les élus est prévue le 4 ou 5 juin.