Le projet de deuxième ligne de tramway de l'agglomération tourangelle (Indre-et-Loire), qui doit relier La Riche, au nord, à Chambray-lès-Tours, au sud, vient de connaître un coup d'accélérateur. Tours Métropole et le Syndicat des mobilités de Touraine ont définitivement validé le tracé au terme d'une nouvelle étude de faisabilité. Initialement, le tramway devait emprunter le boulevard Béranger, en plein centre-ville. Contestée, cette solution a finalement été abandonnée à la demande des élus au profit d'un passage de la ligne par le boulevard Jean-Royer, à proximité de la ZAC du futur quartier des Casernes. La circulation sera partagée avec les voitures des riverains sur ce tronçon.
Longue de 12,5 km, cette ligne comptera 22 stations espacées de 500 m, ainsi que quatre parkings-relais. Elle desservira les deux hôpitaux, des équipements scolaires et universitaires, des installations sportives et culturelles ainsi que huit quartiers relevant de la politique de la ville, comme la Bergeonnerie ou les Fontaines.
Végétalisation. Le projet va aussi permettre de repenser l'espace urbain et de réaménager plusieurs places. La plate-forme du tram sera en grande partie enherbée, et des essais sont en cours pour des solutions de végétalisation économes en eau. Vingt-cinq kilomètres de voies cyclables seront également créés.
Ce projet sera complété par la mise en place d'une ligne de bus à haut niveau de service (BHNS) dont le tracé a également été repensé. Elle s'étendra sur 13 km entre le nord de Tours et le secteur des Atlantes à Saint-Pierre-des-Corps.
Pour mener à bien ces investissements -391 millions d'euros HT pour le tram et 28 millions d'euros HT pour le BHNS-, le Syndicat des mobilités de Touraine doit signer un emprunt de 170 millions sur trente ans avec la Banque européenne d'investissement. Ces deux projets vont par ailleurs bénéficier d'un total de 66,6 millions de subventions de l'Etat et la région.
Les études d'avant-projet vont désormais pouvoir commencer. L'enquête publique est prévue à la fin de l'été 2024 en vue d'une obtention de la déclaration d'utilité publique en 2025. Les travaux pourront alors démarrer pour une mise en service fixée au premier semestre 2028.