Le projet urbain Grand Matabiau Quais d'Oc (ex-Teso), prévu pour s'étendre d'ici 2030 sur 135 ha en plein cœur de Toulouse, verra ses principales constructions concentrées sur une zone d'aménagement concerté de 40 ha, au sein de laquelle Europolia, la société publique locale d'aménagement de Toulouse Métropole, est chargée d'un périmètre de 9 ha.
Aujourd'hui, après vingt-neuf mois de travaux, un parvis qui recouvre de bois de chêne l'écluse Bayard du canal du Midi vient d'être livré devant la façade historique de la gare Matabiau. 16,70 M€ HT de travaux ont permis de transformer cette esplanade, autrefois asphyxiée par les voitures, en une place arborée. Dès cette année sont annoncés de nouveaux travaux dans le bâtiment voyageurs pour créer plus d'espaces et de services.
Ces DUP qui accélèrent le projet. La transformation de l'actuelle gare Matabiau en un pôle multimodal dimensionné pour accueillir 150 000 voyageurs par jour d'ici dix ans (contre 50 000 aujourd'hui) est au cœur des enjeux. Ouverte sur le quartier, la nouvelle gare comptera quatre parvis distincts et un nouveau hall voyageurs connecté avec la troisième ligne de métro dès 2025, côté Marengo. « La promulgation de la DUP de la troisième ligne est imminente car ce projet est indispensable pour Toulouse », indique Etienne Guyot, le préfet d'Occitanie. Ce dernier avait déjà publié fin décembre la DUP pour les neuf premiers hectares du projet urbain. Du côté de l'avenue de Lyon, les démolitions des premiers immeubles viennent de débuter. « Nous sommes à ce jour propriétaires de 80 % des fonciers, cette DUP va nous permettre de boucler les acquisitions et de lancer deux autres chantiers de démolition. Les consultations d'équipes mixtes seront lancées fin 2020 », indique Raphaël Catonnet, le directeur général d'Europolia.
A ce jour, l'achèvement du tronçon Bordeaux-Toulouse en ligne à grande vitesse reste encore incertain. Mais sur ce point aussi, l'horizon semble s'éclaircir. La loi LOM promulguée le 24 décembre dernier introduit en effet un nouveau modèle financier, avec la création de sociétés de projet qui pourront collecter des ressources (fiscales notamment). Un accélérateur considérable pour Grand Matabiau, qui aura besoin de convaincre des investisseurs pour construire 300 000 m2 de bureaux, 35 000 m2 de commerces et 3 000 logements.