Toulouse métropole disposera de son téléphérique urbain à la fin 2020

La commission chargée de l’enquête publique a émis un avis très favorable pour le projet de téléphérique urbain toulousain, qui reliera au Sud de l’agglomération l’université Paul-Sabatier, le CHU de Rangueil et l’oncopole. Les travaux devraient démarrer dès juillet

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Téléphérique toulouse
Les travaux du téléphérique devraient démarrer dès juillet 2019.

L’enquête publique du projet vient de lever les derniers doutes sur le tracé du premier téléphérique urbain du sud-ouest, qui sera l’an prochain, le plus long de France : 3 km de lignes, un câblage triple pour permettre l’utilisation optimale des 14 cabines de grande capacité (35 personnes).

Jean-Michel Lattes, président de Tisséo Collectivités estime que les travaux pourront démarrer dèsce mois de  juillet 2019. De fait Tisséo avait déjà retenu les opérateurs et seuls demeurait l’incertitude sur un point de départ de la ligne, qui a retardé le projet de quelques mois.

Qui sont ces opérateurs ?

Jean-Michel Lattes nous détaille le groupement qui aura en charge la conception, réalisation et maintenance du téléphérique. « Le Groupement Poma  est composé d’Altiservice pour la maintenance, Bouygues TP pour la conception/réalisation des courants forts et faibles, Systra pour l’instruction des dossiers d’autorisations administratives, Seti pour le traitement acoustique du système et des bâtiments et du cabinet d’architecture Séquences qui a travaillé à l’intégration du téléphérique dans son environnement. »

Poma apporte la technologie « débrayable 3S » c’est-à-dire à 3 câbles, deux porteurs et un tracteur. « Ce qui permet au futur téléphérique toulousain de garantir un maintien en service avec des rafales de vent allant jusqu’à 108 Km/h. Au vu des données météorologiques toulousaines sur les vingt dernières années, cela représente au maximum 2 jours par an de vent supérieur à cette vitesse, qui nécessiteraient une interruption de service. C’est tout à fait raisonnable » nous précise Jean-Michel Lattes.

La logique du trajet

Le trajet est constitue une nouvelle liaison sur le cadran sud/sud-Ouest de l’agglomération. L’intermodalité est le mot d’ordre: le parcours initial a été modifié pour démarrer au niveau de la station de métro ligne B Paul-Sabatier.

L’objectif principal est de desservir trois secteurs chargés d’emplois et générateurs de déplacements autour detrois pôles majeurs : l’Oncopole à l’Université Paul Sabatier (30 000 étudiants) en passant par l’hôpital de Rangueil (CHU de Toulouse) en 10 minutes. Les trois sites majeurs seront connectés au réseau de transport urbain. A proximité on trouve l’Institut Universitaire du Cancer de Toulouse, l’ Hôpital Marchant, les Laboratoires Pierre Fabre, Sanofi, faculté de médecine…

« Cette liaison sera complémentaire de la 3e ligne de métro, qui va relier la transversale nord de l’agglomération. Dans l’immédiat, nous créons une transversale avec un bus à haut niveau de service (BHNS) vers Tournefeuille et Colomiers, à l’ouest, sur le secteur de l’aéroport »

Prolongements possibles

Les prolongements possibles sont également un point d’intérêt du téléphérique :« A terme, nous pourrons prolonger le téléphérique au sud, de Paul-Sabatier vers le quartier de Montaudran, et vers l’ouest, de l’Oncopole à Basso Cambo, terminus de la ligne A du métro », détaille Jean-Michel Lattes pour le Moniteur.

A noter que l’esthétique ne sera pas oubliée, puisque les cabines toulousaines seront issues de la gamme Symphony, dessinées par Paolo Pininfarina, que les amateurs de Porsche et Maserati connaissent bien.

On n’attend que la déclaration d’utilité publique du préfet pour les semaines qui viennent et le comité syndicat de Tisseo doit se réunir le 7 juillet prochain pour valider le projet. Lancement des travaux dans la foulée. Livraison prévue fin 2020.

Le coût ?  « C’est un investissement d’un peu plus de 80 M€ pour le matériel et les travaux auxquels il faut ajouter environ 20 M€ pour la maintenance sur quinze ans. Nous avons eu par le passé des déboires sur la maintenance de certains escaliers mécaniques, cette fois, nous l’intégrons dans le marché » détaille Jean-Michel Lattes.

Le projet en bref:

• 3 stations desservies en 10 min
• Un tracé de 3 km
• 5 pylônes
• Un service de 5h15 à minuit
• 14 cabines
• 35 personnes par cabine
• Vitesse commerciale : 20 km/h
• Capacité : 7000 et 8000 passagers/jour

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