Toulouse : le quartier de la Reynerie en pleine métamorphose

Réservé aux abonnés
Image d'illustration de l'article
L'ancien collège Raymond-Badiou a été démoli en 2022. La friche est utilisée pour un programme de maraîchage urbain, avant la construction prochaine de 400 logements.

Actée il y a cinq ans, dans le cadre du nouveau programme de renouvellement urbain (NPNRU), la transformation de la Reynerie se concrétise. Ce quartier, l'un des trois composant le Grand Mirail à Toulouse (Haute-Garonne), construit dans les années 1960 autour de l'université Jean-Jaurès, avait été pensé comme une ville nouvelle par l'architecte Georges Candilis. En 2019, il a rejoint la liste des 450 quartiers prioritaires de la politique de la ville. Le programme prévoit de reconstruire l'habitat, déployer des équipements publics, services, commerces, et d'introduire de la mixité sociale. « Ce sera le volet phare du programme de rénovation urbaine », insistait d'ailleurs Jean-Luc Moudenc, maire de la ville et président de Toulouse Métropole, il y a quelques semaines à l'occasion d'une visite de terrain.

Dans ce quartier qui compte 85 % de logements sociaux, 862 démolitions et 1 206 reconstructions sont prévues avec des typologies variées de maisons et de petits collectifs, en lieu et place des barres. « A terme, la moitié de ces logements, construits dans le cadre d'un groupement mené par le promoteur Bouygues Immobilier, seront proposés en accession libre, 30 % en accession sociale et seulement 20 % seront des logements locatifs sociaux », avance l'élu.

Difficultés de relogement. A ce stade, la moitié des crédits a été consommée sur un budget total de 107,5 M€. Une maison de santé pluridisciplinaire, 800 m2 de commerces et une résidence de 44 logements sociaux portés par Toulouse Métropole Habitat sont en travaux près de la place Abbal et du métro. La principale difficulté reste le relogement des habitants concernés par les prochaines démolitions, dont ceux des barres d'immeubles Gluck, Messager et Poulenc gérées par le bailleur social Groupe des Chalets. « Tout se fait dans la concertation, mais un tiers de ces habitants souhaite rester à la Reynerie. Or, les possibilités de relogement immédiates dans le quartier sont très réduites », expose Pierre Marchal, son directeur général. Deux immeubles très dégradés, mais dont les habitants sont propriétaires, ont par ailleurs cristallisé les difficultés. « Cependant, les négociations se poursuivent avec les dernières familles concernées, facilitées par la déclaration d'utilité publique obtenue en décembre 2023 », assure-t-il.

Au pied de ces grands ensembles, l'ancien collège Raymond-Badiou démoli en 2022 a, lui, laissé place à un programme de maraîchage urbain, avant la construction de 400 logements dont 30 maisons individuelles l'année prochaine. De son côté, Bouygues Immobilier a signé un protocole foncier avec la métropole. « En tant qu'opérateur unique, Bouygues construira aussi 700 logements dans le quartier attenant de Basso-Cambo sur la friche de l'ancienne grande surface Casino, explique Olivier Duvernois, directeur du contrat de ville et du renouvellement urbain à Toulouse Métropole. Mais pour veiller au renouvellement simultané des deux quartiers, nous avons demandé au groupe de phaser ses travaux et de commercialiser dans un premier temps 300 logements à Basso-Cambo et 150 à la Reynerie, avant de poursuivre la transformation de Basso-Cambo. »

Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !