Evénement

Thionville Une palette subtile de mise en valeur

-L'éclairage de cinq monuments et sites s'intègre dans le schéma directeur d'aménagement lumière de la municipalité. -L'association maître d'ouvrage et concepteurs permet l'avancée coordonnée des travaux.

Le plan d'éclairage de cinq des principaux monuments (1) de Thionville se fond dans deux projets : d'une part, la piétonnisation du centre-ville historique de la sous-préfecture de Moselle, confiée au cabinet Wilmotte ; d'autre part, le Schéma directeur d'aménagement lumière adopté en octobre 1997 et divisé en deux branches, «éclairage de la voie publique» et «mise en lumière du patrimoine».

Pilote du schéma, le cabinet Louis Clair (Light Cibles) s'est appuyé sur les recommandations de son confrère Guy Clapot (Strasbourg), auteur de l'étude urbanistique. Un groupe de travail a coordonné les travaux en réunissant les deux cabinets, les représentants et le directeur des services techniques, mais aussi le maire et le directeur général des services. « La présence systématique des décideurs a permis de respecter les choix esthétiques de la municipalité durant la conception du plan lumière, et ainsi de se limiter à des corrections mineures lors des essais en réel », souligne Gilbert Fendt, directeur du développement urbain.

Deux soirées d'essais, en présence du maire, ont déterminé les ultimes réglages de puissance et d'emplacement. « Nous avons pratiqué jusqu'à trois réglages pour un éclairage », rappelle Denis Polegato, chef du service éclairage public. Mais les essais ont validé dans leurs grandes lignes les choix du groupe de travail.

Deux principes avaient guidé ces choix : harmoniser l'éclairage des monuments avec celui des artères, voies et quartiers ; privilégier le contraste entre les toits et les façades des monuments.

Contraste entre toits et façades

L'objectif d'harmonisation a amené à retenir un éclairage « blanc » pour les toits des monuments, à partir d'une source à iodures métalliques à 3 000 °K (de teinte plus rosée) ou à 4 000 °K. En effet, le plan d'éclairage public optait de son côté, pour une dominante jaune au centre-ville, à 2 000 et 2 500 °K. Des ajustements restant toutefois à opérer : « Nous voulons rendre les tours et le toit de l'église Saint-Maximin plus visibles depuis la sortie d'autoroute de Beauregard », annonce Marc Becker, responsable des travaux et de la gestion du domaine public.

Le principe, le contraste sur le monument même aboutit à un éclairage des façades par le sodium de teinte jaune, dans une palette de 2 200 à 2 500 °K.

L'ensemble des installations affiche un indice de rendu des couleurs 85 et une durée de vie garantie de 6 000 heures au minimum. Radiocommandé par le système Epar d'Honeywell, l'éclairage dégagera une puissance variant de 11 W (pour les réglettes fluorescentes posées sur les bâtiments) à 1 000 W pour le projecteur du clocher du Temple, distant de 60 m.

Une fiche d'éclairage spécifique pour 25 sites

Au total, la ville a dressé une liste de vingt-cinq sites, dont chacun fait l'objet d'une fiche éclairage spécifique. La mise en lumière des cinq premiers interviendra d'ici à la fin 1998. Elle mobilise une enveloppe de 3,2 millions de francs TTC. « Louis Clair a arrêté son chiffrage relatif aux sources, qui représentait 40 % de l'enveloppe. Le solde demeure suffisant pour poser les réseaux et les installations. La proportion conception-réseaux variera chaque année en fonction des sites », précise Denis Polegato. « Pour la prochaine campagne, nous resterons sous le seuil des 2 millions de francs prévus au budget : encore une conséquence heureuse de la coordination dans le groupe de travail », ajoute Gilbert Fendt.

Par ailleurs, la pose des projecteurs les plus puissants risquait des gêner les quinze propriétaires privés. L'un d'eux s'est opposé à ce que son immeuble serve de support à l'illumination du temple, si bien que la ville a posé un cache et déplacé le projecteur.

(1) La mairie, l'église Saint-Maximin, le temple, le beffroi, l'église de Guentrange.

FICHE TECHNIQUE DE L'EGLISE SAINT-MAXIMIN

Intérieur des tours : 8 projecteurs Meyer IM (iodures métalliques) 150 W 4 000 °K.

Façades : 6 projecteurs OSQ 150 IM 150 W 4 000 °K.

Balustrade supérieure : 8 projecteurs Meyer IM 70 W 4 000 °K.

Pilastres : 6 projecteurs Areaflood sodium haute pression 250 W 2 200 °K.

Commande : radiocommande par système Epar d'Honeywell.

Coût : première phase (1998) 3,2 millions.

PHOTOS :

Harmoniser monuments et éclairage public

Les tours et le toit serviront de "signal" visible depuis la sortie de l'autoroute

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