Pour se construire et s’ouvrir, l’agglomération thionvilloise mise sur la Moselle, rivière fondatrice longtemps inapprivoisée. Ses berges portent les projets majeurs de l’agglomération. Au sud, la plate-forme multimodale alimente les espoirs industriel et logistique de l’ancien bassin sidérurgique. Au cœur de Thionville, la reconquête de la rive droite offrirait à la ville un foncier précieux pour densifier l’habitat. Au nord, où les plaisanciers du Benelux entrent dans l’agglomération par le port de Basse-Ham, la Moselle doit aussi ancrer un nouveau quartier à Manom, à la place de l’ex-usine Etilam. La voie fluviale européenne trace les axes de développement de la seule agglomération mosellane en croissance démographique. Thionville regarde vers l’amont, à travers le sillon lorrain qui la relie à Metz, Nancy et Epinal, autant que vers l’aval : vivier de main-d’œuvre frontalière, l’ex-bastion sidérurgique s’accroche au Luxembourg, locomotive de l’Eurorégion, mais aussi aux ports de la mer du Nord, dont il ambitionne de devenir la base arrière. Dossier réalisé par Pascale Braun
