Cinq jours après la signature du contrat de concession avec l'Etat l'autorisant à exploiter pendant 45 ans 170 ha sur l'ancienne base aérienne de Toulouse-Francazal, le vice-président de la branche Opérations et maintenance de SNC Lavalin Youssef Sabeh a présenté le 10 juin la société d'exploitation de Toulouse Francazal Aéroport (Setfa SAS) et les projets d'investissements pour les cinq ans à venir.

Ce dernier n'exclut pas un développement sur deux autres terrains, de respectivement 25 et 10 hectares, que l'Etat avait sorti du lot pour diversifier les activités. "Nous avons proposé une vision globale, sur la totalité du site, a-t-il expliqué, "Nous pensons que ces deux terrains ont vocation à accueillir des activités complémentaires au secteur aéronautique".
Actionnaire à 51 % de la Setfa SAS, dont sont également membres la chambre de commerce et d'industrie de Toulouse (10%) et la société Aéroport-Blagnac (39%), SNC Lavalin doit gérer l'aviation d'affaires sur l'aérodrome, qui garde toutefois une vocation militaire avec 2 500 mouvements d'avions programmés par an, mais aussi contribuer au développement d'activités aéronautiques, telle que la maintenance. « Notre ambition est de proposer une offre clé en mains de hangars rénovés, de bureaux à construire ou de terrains nus. Nous avons la possibilité de construire plus de 100 000 m2 de hangars sur la plate-forme », a précisé Bertrand Bilger, président de la SAS Setfa.
Pour l'heure, l'agence toulousaine Taillandier Architectes a été choisie pour conduire la rénovation des sept hangars existants et du bâtiment d'accueil. « Ce développement sera respectueux de l'environnement », a assuré Bertrand Bilger, évoquant «la création d'espaces verts en utilisant des activités de dépollution innovantes et la mise en place d'un plan de gestion environnemental, d'un plan-carbone... ».
Les trois actionnaires promettent l'installation de 10 à 50 entreprises et la création de 300 à 1 000 emplois d'ici à 2020.
La gestion de la plate-forme de Francazal, située au sud-ouest de l'agglomération toulousaine, se veut collégiale et intelligente. « L'offre en termes d'aviation d'affaires sera complémentaire de celle de l'aéroport de Blagnac, située au nord-ouest de l'agglomération. Le but est de rendre plus importante l’aviation d’affaires à Toulouse, peu développée par rapport à Lyon ou Nice », a assuré Jean-Michel Vernhes, président du directoire de l'aéroport Toulouse-Blagnac et également président de surveillance de la Setfa SAS.