Record, exceptionnelle, historique… les mots manquaient presque à Jean-Pascal Tricoire, le président du directoire de Schneider Electric pour qualifier les résultats de l’année 2006 où le chiffre d’affaires du groupe a progressé de 18%, le résultat d’exploitation de 28% et le résultat net de 32%.
Le numéro un mondial de l’appareillage électrique est bien obligé de regarder la réalité en face : il faut revoir à la hausse les objectifs ! Car cette situation conjoncturelle devrait perdurer. "Il y a des besoins massifs en électrification dans le monde entier. Ainsi, plus de 1.6 milliards de personnes n’ont pas accès à l’électricité", explique Jean-Pascal Tricoire. "De plus, dans tous les secteurs, il y a une généralisation des automatismes ainsi qu’une forte demande en économies d’énergie. Sans parler des activités qui ont besoin d’une fiabilité et d’une qualité de la disponibilité énergétique. Tous ces points sont autant de leviers de croissance à long terme pour l’ensemble du secteur et pour lesquels Schneider Electric a des atouts uniques".
Parmi ces derniers, la carte maîtresse est sans nul doute la large couverture géographique dont peut s’enorgueillir désormais Schneider Electric, doublée d’une solide présence locale. Avec un accent qui, ces dernières années, a été particulièrement mis sur les pays émergents. Leur part dans le chiffre d’affaires est passé de 18% en 2001 à 31% en 2006.
Autres points importants : l’innovation et le développement de nouvelles activités. L’inauguration en octobre dernier, de l’Electropole près de Grenoble, qui finalise le regroupement européen de la recherche et du développement de Schneider Electric et la récente nomination d’un directeur de l’Innovation en la personne de Bernard Larrouturu sont pour des signes forts adressés aux marchés, notamment ceux matures, qui sont demandeurs de solutions toujours plus personnalisées. Par ailleurs, le rachat de l’américain APC, leader mondial de l'énergie électrique sécurisée (onduleurs), a fait de Schneider Electric la référence mondiale du secteur.
Avec une bonne visibilité conjoncturelle et un outil industriel en ordre, Schneider Electric se prépare donc à une année 2007 comparable à celle qui vient de s’écouler. Le groupe a même annoncé le relèvement des objectifs de son plan stratégique New2 pour la période 2007-2008 : le chiffre d’affaires devrait progresser annuellement de plus de 6% au lieu de 5%.
Thierry Devige-Stewart
Schneider Electric en 2006
Chiffre d'affaires : 13,7 milliards d’euros (+18%)
Résultat d'exploitation : 2 milliards d’euros (+ 28%)
Résultat net part du groupe : 1,3 milliard d’euros (+32%)