Dubrac TP a 100 ans ! A l'invitation de son président Francis Dubrac, quelque 1 700 personnes - salariés avec conjoints et enfants, clients, élus du territoire - ont fêté l'événement le 21 avril dernier au Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). Au programme de la soirée : pétanque, baby-foot à 22, château gonflable pour les plus petits, orchestre, feu d'artifice…
Les participants se sont vu remettre un livre (« Dubrac, trois générations d'entrepreneurs » par Arnaud Berthonnet) qui retrace l'histoire de la société fondée à Saint-Denis en 1922 par un jeune paveur originaire du Limousin, Alexandre Dubrac. Parmi les chantiers de prestige qui ont jalonné ce siècle, le plus emblématique reste celui mené dans le cadre de la construction du Stade de France (voies d'accès au stade, route de desserte intérieure sous les tribunes…). « Les salariés en ont tiré une grande fierté et ce fut un formidable outil de communication », rappelle Francis Dubrac, petit-fils du fondateur, aux commandes de la société depuis 2002.
De PME à ETI. En vingt ans, l'entreprise a troqué son statut de PME pour celui d'ETI : le chiffre d'affaires est passé de 17 à 60 M€ et le nombre de salariés de 175 à près de 400. Dubrac TP, qui travaillait essentiellement en Seine-Saint-Denis et à Paris, a ouvert deux agences, à Wissous (Essonne) et à Fleury (Oise). Elle détient deux filiales : Pose (sols souples, aires de jeux) rachetée en 2012 et D-lines (signalisation routière) créée en 2018, ainsi qu'une centrale d'enrobage avec Fayolle. Quant aux perspectives d'activité, elles sont qualifiées de « positives » avec les travaux liés à l'organisation des JO de 2024 et, au-delà, l'aménagement des abords des 68 gares du Grand Paris Express.
Face aux besoins de main-d'œuvre, l'entreprise recrute de longue date des jeunes du quartier des Francs-Moisins au pied de laquelle elle a installé ses bureaux et ceux de la cité voisine des 4 000 à La Courneuve. En 2019, le dirigeant a franchi un pas supplémentaire en créant la Dubrac TP Académie. « La première année, nous avons formé au métier de maçon VRD 40 apprentis dont 22 mineurs primo-arrivants d'Afrique. Mais j'ai dû les licencier à l'issue de leur formation car ils étaient devenus majeurs et le préfet de la Seine-Saint-Denis a refusé de leur délivrer des papiers. Il a fallu attendre l'arrivée de son successeur pour qu'ils les obtiennent et que je puisse les réembaucher », raconte-t-il.
Si la crise sanitaire a empêché l'accueil d'autres promotions, Francis Dubrac n'a pas renoncé à son projet, bien au contraire. Il réfléchit en effet à une académie des TP à l'échelon départemental.
