Impossible de discuter déplacements dans l’agglomération grenobloise sans parler bouchons, et donc rocade nord. Cet aménagement routier, qui doit permettre de boucler le contournement complet de la ville, en reliant l’A480 à l’ouest (Lyon) à l’A41 à l’est (Chambéry), est posé comme un impératif par le plan de déplacements urbains (PDU) afin de libérer le centre-ville de la voiture et développer les transports en commun.
Mais ce projet est controversé. Comment justifier d’une nouvelle voirie, dont le coût est estimé à 780 millions d’euros, soit deux fois le coût d’une ligne de tramway ? Les défenseurs de la rocade nord s’appuient sur l’étude de modélisation réalisée par son maître d’ouvrage, le conseil général de l’Isère (www.isere.fr). Pour eux, près de 10 000 heures de bouchons pourraient être évitées aux portes de la ville, et le nombre de véhicules dans le centre baisserait de 8 à 29 % selon les quartiers. Dernier argument, le nombre de kilomètres parcourus en ville diminuerait de 5 et 10 %, soit 8,7 t de CO2 en moins dans Grenoble intra-muros. Les opposants martèlent que toute nouvelle voirie crée un appel à l’augmentation du trafic automobile.
