Rives de Saône: l’aménagement hybride art/paysage suit son cours

Après le Rhône, dont les berges ont fait l’objet de réaménagements depuis 2001, Gérard Collomb s’attaque à sa discrète voisine, la Saône. Moins imposante et rectiligne, cette dernière est aussi «plus caractéristique des paysages du Grand Lyon», estime-t-il. «Avec ses rives très urbaines du côté de Confluence et du centre historique de Lyon, ses balmes et son cadre bucolique à partir de Caluire-et-Cuire, elle offre des paysages variés et d’une grande qualité». L’originalité de la transformation des rives? A cheval sur quatorze communes, le projet est métropolitain, contrairement à celui des berges du Rhône, porté par la ville. Le Grand Lyon a aussi décidé d’y intégrer une vaste commande d’art public. Pour huit premiers sites reconfigurés d’ici à 2016 (soit 22 hectares et 15 kilomètres de promenade), treize artistes ont été associés dès l’amont à la réflexion des architectes et paysagistes. Le «fil rouge» de ces interventions a été confié à l’artiste japonais Tadashi Kawamata, spécialiste de l’architecture éphémère fluviale, et connu en France pour ses installations sur la Loire (Estuaire) et la Garonne (Evento). Invitation à la rêverie autant qu’à la promenade, retour de la nature en ville et redécouverte d’un patrimoine méconnu figurent parmi les objectifs du programme, dont la première partie sera livrée de 2013 à 2016. Par la suite, d’autres aménagements, sur le quai de l’industrie à Vaise, la loupe d’Albigny-sur-Saône/Couzon au Mont d’Or et à Neuville-sur-Saône porteront à 50 kilomètres la longueur totale de rives aménagées.