« C'est le premier document contractuel conclu entre trois autorités territoriales à compétences différentes dans une complémentarité exemplaire d'objectifs et d'actions », s'est réjoui Louis Besson, secrétaire d'Etat au logement, après la signature d'un protocole signé entre l'Etat, le département du Rhône, le Grand-Lyon et la ville de Lyon, et destiné à accroître d'un tiers la production de logements sociaux et à aider à la résorption de la vacance. Ce protocole, innovant et ambitieux, reconnaissance implicite de la qualité de la politique de l'habitat conduite par le Grand Lyon avec son plan local de l'habitat (Le Moniteur du 25 septembre, p. 177), prévoit un financement annuel à parité Etat/collectivités de 200 millions sur trois ans.
Dans un premier temps, la production annuelle de logements sociaux devrait croître de 30 % pour atteindre 2 100 logements dont 900 à caractère très social financés par 300 PLA intégration et 600 PLA à loyer minoré. Restera aux bailleurs sociaux rhodaniens à consommer ces crédits, ce qu'ils n'ont pu faire en 1998.
Dans un second temps, la lutte contre la vacance dans le parc HLM, en constante augmentation, (l'Opac du Rhône estime à 6 % le nombre des logements vides dans les zones urbaines sensibles) s'exercera dans le cadre d'un site national expérimental. Et Louis Besson de justifier : « La longue pratique de la politique de la ville du Rhône, l'attachement de ses élus à lutter contre la relégation, les investissements très importants en réhabilitation, justifient une approche singulière et de grande ampleur. »
Enfin, il est désormais admis que la nécessaire restructuration urbaine passe également par des opérations de démolition. Un millier de logements pourraient être détruits dans le Rhône sur la période 1999-2001 pour un coût total de 100 millions et 220 logements reconstruits en PLA/Caisse des dépôts.
