C'est sur l'ancien site de production des petites voitures Majorette, devenu par la suite un lieu de vente aux enchères d'automobiles, que Maïa Immobilier développe un centre de logistique urbaine. « Nous avons acquis le foncier en 2022 et, très vite, nous avons eu l'idée de le dédier à de la logistique du dernier kilomètre. En effet, le bâtiment est situé dans une zone industrielle à proximité des centres de Lyon, Caluire et Rillieux », met en avant Véronique Allégrette, directrice générale de Maïa Immobilier. Si, dans un premier temps, le promoteur comptait le conserver en propre une fois réhabilité, il l'a finalement cédé à Swiss Life Assets Managers France et Allianz, qui lui ont confié sa reconversion dans le cadre d'un contrat de promotion immobilière.
Dalle renforcée
Accompagné de l'agence Stone Architectes, Maïa Immobilier a réalisé de nombreux diagnostics pour s'assurer du bon état de la structure de cet ensemble de 8 800 m² conçu en L. Le sous-sol de 4 400 m² accueillera les semi-remorques qui déchargeront tandis que le rez-de-chaussée, d'une surface équivalente, sera dévolu aux véhicules décarbonés qui assureront les livraisons. « La dalle entre le sous-sol et le rez-de-chaussée sera renforcée par le dessous avec des plats carbone pour assurer une portance de 1 t/m² », indique la directrice générale. Pour assurer une hauteur suffisante de 2,80 m aux camions entrants, le sous-sol a été creusé de 50 cm. Les travaux chiffrés à 7 M€ HT ont été confiés à HTC, contractant général qui en sous-traite une partie (renforcement de la dalle et énergie) à des entreprises du groupe Maïa. Ils s'achèveront en janvier 2026.
Le programme affiche de fortes ambitions environnementales avec, en ligne de mire, la certification Breeam niveau excellent. Pour cela, le bâtiment a été raccordé au réseau de chauffage urbain et une centrale photovoltaïque prendra place sur le toit. « Maïa Energie, en tant que tiers investisseur, porte le financement et l'exploitera pendant trente ans. L'électricité sera revendue en totalité », précise Véronique Allégrette. Pour infiltrer les eaux pluviales à la parcelle, un bassin de rétention de 478 m3 sera installé et des noues drainantes permettront leur retour à la terre.