Restructuration du centre commercial de la Part-Dieu à Lyon

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Fin février, Winy Maas, architecte fondateur de l'agence néerlandaise MVRDV, et Christophe Cuvillier, président du directoire d'Unibail-Rodamco, ont révélé, perspectives à l'appui, la future façade du centre commercial lyonnais, dont les travaux doivent s'échelonner de 2017 à 2020. Pour ouvrir celui-ci sur son environnement, le motif géométrique des panneaux de béton existants s'effacera progressivement en laissant place au verre. Ouvert en 1975 dans le quartier de la Part-Dieu, face à la gare TGV, le centre commercial est devenu au fil des agrandissements l'un des plus imposants d'Europe, avec ses 267 boutiques, r-estaurants et grands magasins. Un pareil gabarit, joint à son allure de bunker, en a fait un verrou urbain au cœur de la cité. La restructuration engagée par Unibail-Rodamco, principal propriétaire, en partenariat avec la Métropole de Lyon, vise donc, outre l'accroissement de l'offre commerciale, une plus grande fluidité. Choisie en 2013, l'agence MVRDV articule ces deux objectifs en travaillant sur six thèmes : une adjonction bâtie, la redéfinition des accès, la création d'une -traversée publique, la transformation de la façade pour casser l'image de blockhaus, l'aménagement du toit pour -former un belvédère actif, et la création d'escaliers extérieurs depuis la rue.

En additionnant l'extension prévue au sud pour loger de nouvelles enseignes et les restaurants positionnés en toiture, pas moins de 26 200 m2 de surface -commerciale utile seront créés. En outre, le cinéma UGC sera augmenté de quatre salles, en toiture elles aussi, pour totaliser 3 200 places. L'idée de Winy Maas est de faire des deux hectares restant disponibles en toiture la « troisième colline de Lyon », une place suspendue abondamment plantée. Mais la majeure partie des 330 millions d'euros qu'Unibail-Rodamco investira sera consacrée à la transformation des façades, lesquelles seront évidées, notamment au niveau des nouvelles entrées, et seront équipées de deux escaliers monumentaux menant au toit-belvédère depuis la rue. Le pari est ambitieux de généraliser sur la totalité de l'enveloppe le motif d'entrelacs en béton préfabriqué de l'habillage originel, en le faisant disparaître graduellement au profit du verre, pour signaler les accès. Aucun prix moyen au mètre carré d'une telle vêture n'a été indiqué, même s'il y a un an, l'architecte néerlandais avait affirmé chercher un moyen pour réaliser plus économiquement le « drapé » de béton qu'il envisageait... Du reste, lors de la séance de communication de février, toutes les questions n'ont pas été soulevées : s'agissant du passage piéton qui permettra de traverser le bâtiment d'est (depuis la gare) en ouest (vers la ville ancienne), le maître d'ouvrage lui accordera-t-il l'ampleur prévue par l'architecte - amputant ainsi d'importantes surfaces de vente - et son accès restera-t-il ouvert en permanence ?

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