Si l’activité régionale du bâtiment enregistre une nette hausse au premier trimestre 2021 par rapport à la même période en 2020, elle est encore loin d’atteindre son niveau de 2019.
Tel est le principal enseignement de l’étude de la Cellule régionale de la Construction (CERC) sur la conjoncture économique du Bâtiment francilien, présentée à Paris le 7 juillet par la Fédération française du bâtiment (FFB) Grand Paris Ile-de-France.
« Les résultats des trois premiers mois d’activité de 2021 sont encourageants. Ils s’expliquent notamment par la reprise des chantiers reportés en 2020, une campagne vaccinale qui laisse envisager la fin de la crise sanitaire et le déblocage des travaux des copropriétés » a exposé Philippe Servalli, premier vice-président de la FFB Grand Paris Ile-de-France, chargé des affaires économiques.
Bonne activité au 1er trimestre pour près de 80% des entrepreneurs
En effet, 78 % des professionnels du Bâtiment francilien estiment que leur activité a été bonne au 1er trimestre et 69 % déclarent que leur carnet de commandes est équivalent ou supérieur à la normale. Mais cette dynamique devrait s’essouffler dans le courant de 2021 si l’on se fie aux prévisions de la production du bâtiment en volume selon l’étude.
La bonne croissance cette année de la construction neuve (logement et non résidentiel) estimée à +13,4 % par rapport à 2020 est en trompe-l’œil, puisqu’elle serait en recul de 4,6 % par rapport à 2019.
La construction neuve souffre, l'entretien-rénovation en hausse de près de 10 %
« La construction neuve n’est pas sortie de l’ornière. Elle pâtit d’un quasi-blocage des autorisations administratives et d’une baisse sensible des mises en chantier de 11,3 % par rapport à 2019, avec des projets souvent bloqués à cause des élections municipales » a souligné Philippe Servalli. La construction neuve de non résidentiel souffre notamment. Elle accuse un recul de 12,8 % par rapport à 2019, malgré une hausse de 12,2 % par rapport à 2020.
En revanche, le secteur de l’entretien/amélioration des bâtiments tire son épingle du jeu avec une hausse en volume de +9,3 % cette année par rapport à 2020 et une baisse de seulement de 1,6 % par rapport à 2019.
« Si l’activité générale du bâtiment reprend, les signaux ne sont pas bons sur la fin de l’année à cause de possibles ruptures d’approvisionnement des chantiers liées à la flambée des prix des matériaux, de tensions fortes sur la main d’œuvre et de l’incertitude liée à une nouvelle vague épidémique qui plane » a conclu Philippe Servalli.