Vous avez lancé en 2023 une réflexion sur les aménagements futurs via l'initiative Métropole à vivre. Quels enseignements en avez-vous tirés ?
Il n'y a plus de grandes friches à investir. Nous avons donc défini six axes pour nos futures opérations d'aménagement: les portes métropolitaines [lancement de la consultation en juin 2025, NDLR] ; les gares [la Fab a été chargée de définir la notion de quartier de gare et de mettre en œuvre cet axe, NDLR] ; les centres-villes et centres-bourgs ; les territoires de nature ; le long des lignes de bus express (BEX) ; et, enfin, la métropole amplifiée [extension et surélévation, NDLR].Pour travailler ces aménagements urbains, nous voudrions créer un outil de coopération avec des architectes, des urbanistes, des paysagistes, des sociologues, voire des anthropologues.
Afin de voir, par exemple, comment l'intelligence artificielle impactera nos méthodes de travail, nos métiers… Cet incubateur sera une instance permanente de l'aménagement de la ville. Nous allons ouvrir une consultation internationale avec l'A'urba afin de recueillir des idées.
Comment maintenir l'attractivité dans ces conditions ?
La métropole doit être un territoire d'entraînement pour le macro-territoire qu'est la Gironde. Même si accueillir reste une priorité, il faut réfléchir à un aménagement à l'échelle du département afin de mieux répartir l'habitat et l'emploi et éviter l'asphyxie. Ce qui doit rendre aujourd'hui les métropoles attractives, c'est avant tout la qualité de vie.
De quelle manière soutenez-vous cette coopération territoriale ?
En portant le Serm en étendard avec un budget de 175 M€, on fait avancer la question des mobilités en dehors de notre périmètre. Quand on voit la fréquentation du train Libourne-Arcachon [plus de 13 000 passagers par jour, NDLR], on se dit que l'on n'a pas investi pour rien.
De la même façon, en cofinançant avec la région le déficit d'exploitation des cars express (Bordeaux-Créon et Bordeaux-Blaye), nous contribuons à accompagner les territoires dans l'amélioration de la qualité de vie des habitants. Idem pour le travail mené sur les déchets avec la mise en place d'un groupement d'intérêt public afin d'harmoniser les tarifs d'incinération. Par ailleurs, nous partageons nos outils d'aménagement métropolitains que sont InCité, BMA et l'A'urba afin que les territoires voisins bénéficient de leur ingénierie.
