Rénovation urbaine: destruction de la barre Fougère à Meaux

La barre Fougère, un édifice comptant 309 logements sur 15 étages construit en 1968, a été démolie dimanche à 13H00 à Meaux sous les yeux de la secrétaire d'Etat à la politique de la ville, Fadela Amara, et d'une foule de spectateurs, a constaté un journaliste de l'AFP.

En trois secondes, après le décompte donné par Jean-François Copé, député-maire (UMP) de Meaux, il ne restait plus qu'un tas de poussière et de gravats, bien maîtrisés grâce à un système de captation de poussières.

Il a fallu 950 charges représentant au total 210 kg, répartis sur plusieurs endroits, pour réduire ce bâtiment de 25.000 tonnes, à un millier de m2 en cendres et en gravats, grâce à la double technique de l'implosion par foudroyage intégrale (pour la partie sud du bâtiment) et du basculement (pour sa partie nord).

Par mesure de sécurité, plus de 500 logements situés dans un rayon de 200 mètres autour du bâtiment, soit 1.700 personnes environ, ont été évacuées de 9H00 à 16H00.

Les gravats "sont revalorisés et recyclés, ils repartent dans le circuit des travaux publics" comme "remblais de plateformes routières ou dans la voirie", a expliqué Pierre Burguière, de l'entreprise CEBTP, maître d'oeuvre.

La destruction de la barre de Fougère est la dernière à intervenir dans le cadre de la convention signée entre la mairie de Meaux et l'Agence nationale de la rénovation urbaine (ANRU) en 2004, pour rénover les quartiers sensibles de Beauval et de la Pierre-Collinet (25.000 habitants, la moitié de la population meldoise).

L'espace récupéré servira à la construction de "bâtiments à taille humaine" afin de favoriser "l'accession sociale à la propriété, pour que chacun puisse y trouver une part de qualité de vie en fonction de ses moyens, de ses besoins, de sa situation", a déclaré M. Copé.

C'est le dixième bâtiment de ce type à être détruit depuis 1990, dans le cadre d'une opération de rénovation urbaine de grande ampleur.

Il reste encore sur place trois tours dont la démolition est envisagée pour 2010, a précisé Pierre Denaud, directeur de l'OPAC (Office HLM) de Meaux.

Jean-Louis Abia, résident de Fougère pendant plus de 30 ans, s'est dit "profondément ému" de voir disparaître "une partie de ma vie, mais soulagé car c'est un renouveau pour les gens".

Quelque 104 autres familles qui habitaient Fougère ont pu être relogées en fonction de leurs demandes, sur les sites voisins et dans le centre-ville, selon la mairie.

AFP

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