Relance : l’Anru a engagé son enveloppe de 350 millions

L'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) a engagé l'enveloppe de 350 millions d'euros d'autorisations qui lui avait été octroyée en décembre dans le cadre du plan de relance.

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Le quartier saint Jean à Chateauroux.

Conformément à la demande du gouvernement, les choses ont été menées au pas de charge : le recensement des projets a été terminé fin janvier et une quarantaine de comités d'engagement se sont tenus. Les nouvelles autorisations d'engagements ont été utilisées uniquement pour débloquer des projets déjà en cours et, assure l'Anru, génèreront le lancement cette année d'environ 4 milliards de travaux. Plus de 181 millions reviennent l'Ile-de-France (dont 65 millions pour la Seine-Saint-Denis) et 20 millions à l'Outre-mer.

Ces 350 millions supplémentaires restent toutefois inférieures à la demande telle qu'elle est remontée du recensement (750 millions d'euros). Mais Gérard Hamel, le président de l'Anru, a indiqué mercredi lors d'un déplacement à Chateauroux qu'il "espère pouvoir obtenir de débloquer des fonds supplémentaires".

Compte tenu de cette enveloppe, les financements de l'Anru totaliseront 12,35 milliards entre 2004 et 2013 et génèreront quelques 42 milliards de travaux. Mais pour l'instant, 1,5 milliard est effectivement sorti des caisses de l'Anru. La montée en puissance du programme national de renouvellement urbain (PNRU) va faire exploser les besoins de financement qui passeront de 800 millions actuellement à environ 1,2 milliard par an à partir de 2011-2012. "Mon financement est garanti jusqu'en 201", assure Pierre Sallenave, directeur de l'agence.

Tout laisse donc penser qu'une Anru 2, si elle existe après 2013, n'aura pas la même configuration que l'Anru 1 : "il faudra plus d'aménagement, plus de densification, plus d'autofinancement", explique Pierre Sallenave, qui verrait bien l'Anru jouer un rôle accru en matière d'aménagement comme l'a suggéré Nicolas Sarkozy dans son intervention sur le Grand Paris. Selon le directeur de l'Anru, les subventions publiques massives mises dans le renouvellement urbain induisent en effet "une ville moins dense". Or, "si une ville se fait elle-même, elle se finance par la densification". Il faut donc sortir du mécanisme actuel et "faciliter l'autofinancement partiel car c'est le mode normal de financement de la ville".

Aux équipes engagées sur le renouvellement urbain de Chateauroux, qui réclamaient un PNRU2, Gérard Hamel a plaidé pour qu'on "laisse le temps aux évaluations précise". "Nous parlons avec nos partenaires financiers, dont le 1%, que nous rencontrerons la semaine prochaine". "Il ne s'agit pas de se retourner exclusivement vers l'Etat mais de refaire un tour de table", a-t-il estimé avant de parler "d'autres partenaires qui pourraient être sollicités pour investir", notamment les promoteurs privés. Il a plaidé toutefois que des décisions de principe soient annoncée "sinon en 2009, du moins en 2010", pour donner de la visibilité aux équipes engagées sur le terrain.

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