Dans la continuité d’une rue déjà réhabilitée, le chai de Luze est le cadre d’une opération visant à désenclaver le quartier des Chartrons en lui offrant la perméabilité nécessaire au développement d’une activité sociale et culturelle. Des trois chais accolés qui constituaient l’ensemble foncier concerné par le projet, seuls les chais nord et sud ont été réhabilités autour de l’espace laissé libre par la démolition du chai central. Protégés par une verrière presque immatérielle deux murs mitoyens sont ainsi devenus les façades d’un nouvel espace public. Le chai nord, avec ses voûtains en briques, est destiné à accueillir des ateliers d’artistes, il abrite les ateliers en rez-de-chaussée tandis qu’à l’étage on trouve des bureaux et des locaux d’activités multifonctionnels. Trois bow-windows de verre rouge en projection ouvrent ces espaces de travail sur le passage central. Le chai sud, qui n’est pas encore aménagé est en attente d’une occupation hôtelière. Entre les deux bâtiments, l’espace public – rue et place à la fois – s’éclaire de la blondeur dorée de la pierre bordelaise. Il est protégé par une verrière dont la structure minimaliste vient se poser sur les arases des murs d’héberge des chais. Sur une trame de 1,80 m qui correspond à la demi-trame constructive des bâtiments, les fermes mixtes de type Polonceau, associent arbalétriers et tirants en acier et des bracons en pin ; elles supportent des vitrages d’un seul tenant dont la portée de 5,50 m rend inutile toute ossature secondaire. Des lames de bois suspendues aux tubes d’acier galvanisé des arbalétriers filtrent la lumière. Allié aux qualités d’un vitrage à basse émissivité, ce brise-soleil permet de réduire de près de 2 °C la température aux heures chaudes.




