Les groupements candidats à la construction du pont Bacalan Bastide ont remis leurs offres depuis plus d’an. Avez-vous le sentiment que l’exécutif communautaire tarde à décider sur ce dossier ?
Ce pont fait l’objet d’un accord politique. Je suis convaincu que le président de la communauté urbaine est favorable à la réalisation de ce nouveau franchissement mais il y a autour de lui des courants favorables au report voire opposés depuis toujours à ce projet. Nous demandons que le jury se réunisse avant la fin de l’année. Pour nous, c’est le délai ultime pour décider parmi les offres. Si on devait nous opposer le grand contournement de Bordeaux cher au président du conseil général en première priorité, je ne suis pas sûr que le président Rousset obtienne une majorité. Et ce serait un coup de canif inacceptable. L’ambiance changerait.
Quelle suite va être donnée à l’étude sur le parc des berges réalisée par Fortier et Desvigne ?
C’est une étude exceptionnelle. Ville et CUB ont bien travaillé sur ce dossier. Le schéma de programmation prend en compte tout le quartier de la Bastide et le secteur Deschamps en amont du pont de pierre. Nous créerons un parc de 90 ha en front de Garonne. Nous inscrivons au budget 2006 l’acquisition des 45 ha appartenant au Port autonome de Bordeaux. La transaction devrait se conclure entre 10 et 11 millions d’euros. Nous aménagerons progressivement cet espace. Cela prendra dix ans. Nous souhaitons nommer un chef de projet et donner un nom de baptême à ce grand programme.
Le quartier Saint-Jean Belcier apparaît comme l’un des nouveaux enjeux urbains de l’agglomération. Que voulez-vous y faire ?
Nous allons confier à l’équipe Treuttel-Garcias-Treuttel (*) une étude de programmation urbaine opérationnelle. Ce sera la dernière. Nous attendrons ses préconisations pour juin 2006. Le secteur bouge beaucoup. Les promoteurs et bailleurs s’y intéressent. Le quartier de la gare va fortement évoluer avec l’arrivée du TGV. Nous devrons aussi trouver une façon de traiter l’entrée sud de la ville de Bordeaux. Je suis personnellement un très chaud partisan d’un signal urbain fort d’entrée dans la ville. Je veux parler d’une belle tour signée, comme les grands architectes savent en proposer. Nous piloterons cette étude en coordination avec la CUB et la ville de Bègles qui est aussi concernée.
La ville-centre ne préside plus l’exécutif communautaire depuis 11 mois. Qu’est-ce qui a changé pour elle ?
Globalement, le contrat de gestion signé entre les élus est respecté. Mais nous devons être vigilants en permanence. Sur les programmes d’aménagement des quais, nous avons dû batailler pour obtenir la poursuite des travaux. Sur le tramway aussi, j’ai dû intervenir pour sauver le système d’alimentation par le sol qui a été trop critiqué. J’ai des relations convenables avec Alain Rousset. Mais, comme il assume de nombreuses responsabilités, je crains qu’il n’ait pas toujours le temps de manager la communauté urbaine comme elle doit l’être.
