Depuis le 30 mars, les engins sont de retour sur le chantier de la RN116. Résultat du passage de la tempête Gloria, un glissement de terrain de 500 000 m3 avait entraîné, début février, la fermeture de cette nationale sur la commune de Sauto.
Après une phase de sécurisation réalisée par l’entreprise Stam, NGE Fondations/Buesa avaient pris le relais sous la maîtrise d’œuvre de la direction des Routes du Sud-Ouest pour la consolidation des talus préalables aux travaux de réfection.
Le 17 mars, ce chantier a dû être arrêté face à des problèmes d’approvisionnement en matériaux et aux difficultés à mettre en place les gestes barrières. « Depuis, les services de l’État sont restés mobilisés afin de définir, avec les entreprises, l’organisme professionnel de prévention du BTP et le coordonnateur sécurité et protection de la santé, les conditions d’un redémarrage de ce chantier prioritaire car la RN116, seul axe d’accès direct de Perpignan à l’Andorre, est aussi primordiale pour toute une partie du territoire qu’elle désenclave » relate Dominique Fossat, sous-préfet de Prades.
En mode dégradé
Une quinzaine de mesures précises ont ainsi été instaurées : opération de sensibilisation, transport du personnel en véhicule individuel, hébergement et repas en solo des salariés, doublement des installations de chantier, systèmes de désinfections quotidiennes tracés, nettoyage des cabines d’engins en début et fin de poste, port du masque obligatoire en extérieur et travail d’équipe réduit, points d’eau pour le lavage de mains imposé sur chaque poste de travail, contrôle, etc.
« Les entreprises expérimentent une organisation lourde qui font de la RN116 un exemple des investissements nécessaires pour arriver à faire tourner un chantier en garantissant la sécurité des ouvriers » estime Dominique Fossat.
Si les conditions sanitaires le permettent, l’équipe actuelle de 15 volontaires sera progressivement augmentée, l’enjeu étant d’accélérer la réouverture de cet axe, envisagée à l’origine fin avril. Encore difficile à chiffrer, le surcoût pour ce chantier, estimé à plus de 10 millions d’euros, paraît aussi inévitable.