Le chantier de l'hôtel du département, d'un montant de 140 millions de francs HT, a démarré il y a quatre mois à Pau. Il sera livré courant 2000. C'est le premier grand « chantier propre » du département.
« Un maître d'ouvrage public se doit d'être exemplaire en la matière, estime Henri Terraube, directeur de la Société d'équipement des Pyrénées-Atlantiques (Sepa). Plus de 60 entreprises et 400 ouvriers vont intervenir sur le site... Chaque lot comporte un volet déchets. Cette démarche devrait faire école et modifier à terme les pratiques ». L'Ademe a passé une convention d'organisation et de suivi avec un bureau d'études aquitain (ATCE), chargé d'inventorier tous les types de déchets issus du chantier, d'en maîtriser la traçabilité et de contrôler les entreprises. Le ministère de l'Equipement et la Fédération française du bâtiment ont soutenu la démarche.
L'étape de la démolition, assurée par les entreprises locales ETC et Marsol, a été délicate, du fait de la présence d'amiante dans les anciens bâtiments. Pour tous les matériaux (béton, ferraille : 142 tonnes, bois : 1 434 m3 brûlés), ATCE a prévu une destination spécifique. Le béton (9 000 tonnes) a été concassé sur place, puis utilisé comme matériau de remblai.
Les étapes suivantes concernent le gros oeuvre et le second oeuvre. Des bennes de tri vont être mises en place. « Sans surcoût, estime Francis Lahore à la direction de l'aménagement, de l'équipement et de l'environnement au conseil général, car un chantier propre génère des conditions optimales de rentabilité : meilleures conditions de travail, sécurité accrue, respect des délais... »