Le débat public sur l'opportunité du prolongement de la ligne TGV Méditerranée vers Nice va débuter le 21 février.
Créée à cette occasion, une commission particulière du débat public va organiser jusqu'à la fin juin une série de présentations du projet de Ligne à grande vitesse (LGV) PACA et de débats.
"L'objectif, a expliqué Yves Mansillon, président de la commission nationale du débat public (CNDP), est d'informer le public, lui permettre de s'exprimer et d'éclairer le maître d'ouvrage avant la prise de décision".
Trois types de desserte, recouvrant une vingtaine de scénarios, reliant Paris à Nice vont être présentées : l'une prévoit le prolongement de la ligne TGV entre Toulon et Nice. La deuxième envisage un décrochage au niveau d'Aix-en-Provence vers Marseille d'une part, Toulon et Nice de l'autre. La troisième envisage une liaison directe entre Aix et Nice avec deux décrochages vers Marseille et Toulon.
L'objectif est de placer Nice à moins de 4 heures de Paris (contre 5h30 actuellement), Toulon à moins de 3 heures 30 et de relier à terme Barcelone à Gênes.
La commission doit rendre fin juillet son compte rendu et en octobre, RFF doit se prononcer sur les conditions de poursuite du projet.
"La nouvelle ligne ne devrait pas voir le jour avant 15 ans, à partir de la décision finale qui pourrait être prise fin 2005", a expliqué Michel Croc, directeur de RFF pour la région PACA, précisant que "pour le moment, aucun tracé n'est encore décidé, nous ne présentons que des couloirs de 5 à 7 km de large".
Par rapport aux autres projets de RFF, le projet LGV PACA présente "l'un des coûts les plus élevés, entre 4,9 et 7,5 milliards d'euros", a précisé Bernard Gyssels, chargé du débat public au sein de RFF.
"Ceci tient au relief difficile et à la forte urbanisation, portant le coût du kilomètre de ligne TGV entre 28 et 30 M EUR, contre 13 à 15 M EUR dans les autres régions de France", a-t-il ajouté.