La manifestation culturelle « Le Voyage à Nantes » souhaitait intégrer la Maison radieuse de Le Corbusier au parcours touristique proposé cet été. Mais les habitants ont refusé.
Pourquoi un tel choix ?
Nous ne sommes pas opposés au principe. Nous avons d’ailleurs une convention avec la Ville de Rezé et, chaque année, 5 000 visiteurs peuvent découvrir l’immeuble. Simplement, nous n’avons pas été consultés. Or, si elle est classée au titre des monuments historique, la Maison radieuse est une copropriété (1). Toute décision de ce type doit être votée en assemblée générale des copropriétaires.
Cet intérêt porté à l’œuvre de Le Corbusier est plutôt positif.
Bien sûr mais il est aussi en totale contradiction avec le projet voisin des Bourderies (2) que nous remettons en cause. Nous avons demandé la mise en place de moyens de réflexion élargis dans un cadre d’études garantissant la prise en compte de l’œuvre et de la pensée de Le Corbusier. Ce n’est pas la densité ou la création de logements que nous contestons, mais le manque de volonté à mettre en œuvre un cadre de vie innovant et concerté. On peut déplorer qu’un cabinet d’architecture n’ait pas été retenu sur le contenu de ces questions d’aménagement à proximité d’un site classé.
Que comptez-vous faire ?
Des moyens de contestation existent. Mais nous souhaitons poursuivre notre requête de concertation en associant au débat les partenaires institutionnels, comme la Fondation Le Corbusier et la Drac. Cependant le permis de construire du bâtiment d’enseignement, équipement principal très contestable sur le plan de son installation dans le site, vient d’être affiché. En dehors des moyens juridictionnels, il ne semble rester qu’une place très marginale à l’installation d’un débat contradictoire sur une requalification de l’intention d’aménagement.
