POINT DE VUE Jean-Yves Le Drian «Brest et Quimper à trois heures de Paris»

Le président du district de Lorient, chef de file des conseillers régionaux socialistes, réclame un plan ferroviaire breton et propose que la région emprunte 2 milliards de francs.

Quelles sont vos propositions ?

Faisons d'abord l'état des lieux : tout le monde parle de la périphéricité de la Bretagne et donc de l'intérêt du TGV mais personne n'y met les moyens. Notre idée est de mobiliser l'opinion sur l'objectif « Brest et Quimper à trois heures de Paris en 2010 ». Ce qui implique d'accomplir des travaux importants d'ici cette date. L'amélioration des courbes et la suppression des 155 passages à niveau représente un coût estimé entre 2,5 et 3 milliards de francs.

Pourquoi la région devrait-elle emprunter ?

Il faut enrayer la machine qui consiste à se demander quel tronçon nous pouvons réaliser avec telle somme d'argent. Avec la dotation proposée par l'Etat dans le cadre du douzième plan (420 millions de francs), nous ne pouvons pas avoir de réflexion globale : il faut tout saucissonner. Pour prendre l'initiative, il faut estimer le coût global de l'objectif « Brest et Quimper à 3 heures de Paris » et mettre les moyens financiers adéquats en face. Si la Bretagne arrive avec une proposition de 2 milliards de francs, cela devrait permettre d'inciter les autres partenaires comme l'Etat à jouer le jeu.

Pensez-vous que votre proposition soit réaliste ?

Elle est audacieuse mais réaliste. Elle est d'autant plus facile à mettre en oeuvre aujourd'hui que l'Etat a décidé de réaliser le TGV du Mans jusqu'à Rennes. En outre, la région Bretagne est une collectivité qui, à tort ou à raison, a eu jusqu'à présent très peu recours à l'emprunt.

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