L'entreprise familiale Sud Est Plâtre, basée à Saint-Cassien (Isère), réalise un chif-fre d'affaires de 20 millions avec 23 salariés, dans la plâtrerie traditionnelle et préfabriquée, les faux-plafonds, l'isolation et les cloisons amovibles. La SARL est précédée d'une réputation « très technique » qui lui a déjà valu quelques jolies références grenobloises : le musée inauguré en 1994, ou le « collège du futur » de Villeneuve.
Le temps d'achever le chantier du complexe de cinémas Pathé à Echirolles - un tour de force qui consiste à poser en trois mois et demi 55 000 m2 de cloisons très particulières - ou de reprendre en février dernier CIP-Savoie à Chambéry et ses 6 salariés, et l'infatigable patron tourne déjà son regard ailleurs. En l'occurrence vers l'Europe.
Après un prudent premier pas hors frontières en 1995 au Centre européen de recherche nucléaire (Cern) de Genève, il a expérimenté l'an dernier un contrat italien, dans le cadre de l'hôtel construit à Sestrières pour accueillir les athlètes de la Coupe du monde de ski 1997. « Ce chantier combinait les contraintes de l'environnement montagnard, avec des délais très courts imposant aux entreprises de travailler les unes sur les autres, et les obstacles nés d'une culture différente. Nous avions tout à apprendre de la réglementation italienne, en matière d'incendie et d'acoustique. Et nous nous y sommes mis » explique Emmanuel Valenti, gérant de la SARL.
Loin de le décourager, cet effort d'adaptation lui donne envie de continuer : « L'Europe du bâtiment est loin d'être faite, pourtant les entreprises d'une certaine taille sont destinées à devenir itinérantes ».
PHOTO : Emmanuel Valenti : «Nous avions tout à apprendre de la réglementation italienne. Et nous nous y sommes mis. »