« Je crains pour la trésorerie de certaines entreprises qui risquent de ne pas réussir à rembourser leur PGE dans les temps impartis », s’est récemment inquiété le président de la fédération nationale des travaux publics, Bruno Cavagné. « Au ministère, on nous explique que c’est impossible de repousser les délais de remboursement des PGE au-delà de 6 ans. Pourtant, la solution est là. Passer à 10 ans serait formidable, mais si c’est 8 nous prendrons quand même », poursuit-il.
Des entreprises fragilisées et faciles à sécuriser
Cet appel intervient alors que les appels d’offres marquent le pas depuis le mois de septembre et que la flambée des prix des matériaux ne semble pas devoir s’arrêter. Un contexte risqué pour les TPE/PME des travaux publics qui ne disposent ni des fonds, ni des marges de négociation des grands groupes du secteur.
S’il reconnaît ne pas disposer d’indicateurs sur l’état des trésoreries, Bruno Cavagné assure que des problèmes lui sont fréquemment remontés lors de ses visites en région. « Et après tout, même si le phénomène s’avérait plus marginal que je l’imagine, le gouvernement n’a rien à perdre en allongeant les délais. Au pire, il s’évite des défaillances d’entreprises et des mises au chômage », conclut le dirigeant de la FNTP.