Avec 3 247 logements vendus en Bretagne en 2012, soit - 28 % comparés à l’année précédente, le marché du logement neuf privé ne s’est pas effondré. « La Bretagne est une des régions qui enregistre les plus faibles baisses », relativise Jean-Marc Trihan, président de l’observatoire breton Oréal. Même constat pour Bertrand Mours, président de l’Oloma, observatoire du logement de la métropole Atlantique (Loire-Atlantique et Angers), qui annonce que 2012 s’achève avec près de 3 050 ventes enregistrées, soit un recul de - 29 %. En effet, par rapport aux baisses enregistrées à Caen (- 53 %, 440 ventes), Montpellier (- 38 %, 2 100 ventes) ou Bordeaux (- 36 %, 2 400 ventes), le niveau des ventes des deux agglomérations de l’ouest reste bon. Dans le Pays de Rennes, la baisse est de l’ordre de - 25 %. Particularité de la capitale bretonne : l’accession aidée se tient bien puisqu’elle représente 45 % des ventes à des propriétaires occupants. Reste que le bilan régional cache des disparités fortes selon les villes. Ainsi, quelques chutes spectaculaires comme à Brest (- 70 %) ou à Quimper (- 50 %). A l’inverse, Vannes-Auray se situe à - 25 % et Saint-Malo à - 15 %. « Les zones B1 se tiennent mieux que les zones B2. Les modifications du dispositif Scellier ont, en effet, découragé les investisseurs », regrette Jean-Marc Trihan, par ailleurs dirigeant du groupe Lamotte.
A l’échelle de la région, les mises en vente sont quasiment équivalentes à 2011, avec 4 910 logements (- 1 %) avec, là encore, de grandes différences entre les villes : 47 % à Rennes contre -43 % à Brest ou encore - 75 % à Quimper. « L’élément le plus inquiétant est l’augmentation des retraits de commercialisation : on en compte près de 900 en 2012, près de deux fois plus qu’en 2011 », s’alarme le président d’Oréal.
Nantes concentre l’activité
A Nantes Métropole, qui couvre 85 % des chiffres de la métropole Atlantique, 2 750 ventes ont été réalisées en 2012, soit une baisse de - 29 %. Egalement en baisse (- 16 %), « les mises en vente sont encore soutenues avec 3 916 logements », explique Bertrand Mours. « Pour la première fois cette année, le centre-ville concentre moins de 50 % des ventes de l’agglomération », ajoute le directeur régional d’ADI, précisant qu’il faut désormais quatorze mois pour écouler un programme neuf avec un prix moyen de 3 819 euros/m². A l’échelle de Nantes Métropole, les ventes à investisseurs représentent 63 % du marché, mais sont en recul de - 32 %. « Sur ce segment, le nouveau Duflot se montre plutôt attrayant », déclare Bertrand Mours. Reste à préciser le zonage de ce dispositif d’encouragement à l’investissement locatif au risque d’accentuer les disparités régionales. Ainsi, à Angers (classée en B2), seules 350 ventes ont été enregistrées sur le Scot en 2012, soit une baisse de - 56 %.