Parcourir 300 km en trois heures ! C’est la distance qui sépare, et rapproche désormais par l’A28, Rouen de Tours, depuis la mise en service du dernier tronçon de l’A28 cet hiver.
Mi-février, quatre maires ont invité 250 personnalités à faire ce parcours marathon en une journée, partant de Rouen, où les accueillait Pierre Albertini, en passant par Alençon avec Christine Roimier, puis Le Mans chez Jean-Claude Boulard, pour finir la journée à Tours, invités par Jean Germain.
Au-delà de l’anecdote, cette journée se veut le premier jalon d’une coopération économique et politique renforcée entre ces villes, ces territoires à cheval sur quatre régions. De nombreuses entreprises, comme Sanitec ou Geodis, présentes à cette journée, travaillent déjà en réseau ou par le biais de filiales à Tours, Alençon, Le Mans et Rouen.
Une tangente au bassin parisien. Si Tours se sent à l’aise dans le Val-de-Loire, c’est désormais aussi avec le Val-de-Seine qu’elle entend jouer son avenir. Quant au Mans, Jean-Claude Boulard voit émerger avec satisfaction ce nouvel axe nord-sud, avec Rouen-Le Havre comme port naturel du Mans, lui qui croit depuis toujours au rôle croissant de cette « tangente au bassin parisien ». Premier projet concret issu de cette journée : réaliser une « autoroute numérique » très haut débit entre les quatre agglomérations.
Un acte politique majeur. Comme l’explique, Alain Lambert, sénateur de l’Orne et ancien ministre : « Avec cette journée, vous posez un acte politique majeur, autour d’une stratégie de développement économique en réseau. Contrairement au développement des territoires, par nature concurrentielle, votre stratégie de développement en réseau se veut complémentaire. L’A28 vous rapproche, il faut penser à l’étape suivante : une mise en commun de vos ressources et informations par une autoroute numérique très haut débit. »
