Dans quelques semaines la nouvelle station d'épuration d'Orléans - La Chapelle-Saint-Mesmin entrera, en service après deux ans de travaux.
D'une capacité de 400 000 équivalents habitants elle traitera les effluents du nord de l'agglomération et de la rive droite de la Loire grâce en particulier à un collecteur long de 6 km et de 1 400 mm de diamètre.
Un aménagement qui a nécessité des travaux d'envergure en particulier sur les berges de la Loire. Avec ce nouvel équipement, conforme aux normes européennes, qui représente un investissement proche de 300 millions de francs. Le Sivom d'Orléans n'en a pourtant pas terminé avec son programme de traitement des eaux usées.
L'ancienne station de l'Ile-Arrault, qui ne traitera plus que les effluents du sud de l'agglomération (soit le quart de ce qu'elle traite aujourd'hui) doit en effet être profondément restructurée.
Construite entre 1972 et 1981 avec une capacité de 350 000 équivalents habitant, elle ne répondait plus aux nouvelles normes en matière de pollution carbonée, de traitement de l'azote et du phosphore. Les équipements existants devraient être maintenus mais transformés au cours d'un chantier chiffré à 75 millions de francs et qui s'étalera entre 1999 et 2001. Mais si l'on ajoute des équipements optionnels pour le traitement des sables et des eaux pluviales l'enveloppe pourrait en fait approcher voire dépasser les 100 millions de francs.
Ce programme est aussi confronté à une évolution prévisible de la législation notamment sur la valorisation des boues produites par les stations avec des débouchés agricoles de plus en plus incertains.
500 millions de francs consacrés pour obtenir un système aux normes
C'est pourquoi le Sivom va investir 40 millions de francs supplémentaires pour installer un sécheur de boues à La Chapelle-Saint-Mesmin.
Transformées en granulés ces boues seront alors réservées pour l'agriculture, si la législation le permet, mais plus vraisemblablement brûlées dans un incinérateur installé à l'Ile-Arrault. Avec ce surcoût le Sivom d'Orléans aura consacré entre 1993 et 2000 près de 500 millions de francs pour obtenir un système d'épuration des eaux usées entièrement aux normes et capable d'absorber le développement démographique rapide de l'agglomération.
PHOTO : La station d'épuration de l'Ile-Arrault sera mise aux normes (75 millions).
