Lancé fin 2009, le chantier de reconstruction de l’hôpital d’Orléans- La Source sera achevé comme prévu en 2015. Il faudra ensuite deux ans supplémentaires pour démolir le bâtiment actuel et réaliser les espaces verts. Le gros œuvre a été achevé en début d’année - avec trois mois d’avance - par le groupe Bouygues (DV Construction/GTB/GTC). « Avec un tel chantier qui, à son plus fort, a mobilisé près de 1 000 personnes dont 150 en encadrement, le respect des délais est déjà une belle performance », estime Thierry Bernardoux, architecte de Groupe-6 en charge du projet.
La présence de fontis dans le sous-sol ainsi que des intempéries ont occasionné quelques retards, finalement rattrapés en cours de chantier. Par-delà le volume des travaux, la difficulté sera venue de la volonté du maître d’ouvrage de travailler en macrolots, les cinq principaux ayant été remportés par Bouygues, Eiffage et Colas. « Cela a représenté un gros travail de coordination des différents intervenants, poursuit l’architecte, mais avec des résultats probants en termes de délais et de qualité des prestations. »
Moins 20 % sur la RT 2005
Le chantier porte sur la construction de cinq bâtiments de sept étages, dont cinq étages en superstructure représentant les cinq pôles d’hébergement desservis par une « rue » de 400 m. Un bâtiment de près de 25 000 m² a déjà été réceptionné, les quatre autres pôles seront livrés vers le début 2015, peu de temps avant la consultation des entreprises pour la démolition de l’hôpital actuel.
La maîtrise d’ouvrage a fait le choix d’un hôpital HQE, le premier certifié en France pour les phases « programme » et « conception » et sans doute « réalisation ». Côté énergie, l’ambition est de parvenir à des consommations inférieures de 20 % à la RT 2005 (label THPE) avec le recours au réseau de chauffage urbain, à l’énergie solaire pour 25 % de l’eau chaude et aux LED pour l’éclairage.
La principale difficulté technique porte sur les façades qui accueillent en alternance panneaux pleins et vitrages colorés. Dans un souci de légèreté, la maîtrise d’œuvre a retenu pour ces façades une solution préfabriquée à ossature bois qui a nécessité plusieurs appréciations techniques d’expérimentation (Atex) et un avis feu en phases d’études puis travaux. « Avec cette association du bois et du béton, nous étions hors du document technique unifié (DTU), il a donc fallu la faire valider en obtenant une Atex dès la conception, puis une autre lors de la pose », poursuit Thierry Bernardoux.
Le chantier entame une nouvelle phase. Après l’achèvement du gros œuvre, place aux lots techniques puis à l’équipement des bâtiments qui devraient accueillir leurs premiers malades à l’automne 2015.




