Soulever 140 kg d'un seul doigt ou réparer une route sans descendre du camion… ces exploits ne sont pas ceux de superhéros Marvel mais des salariés de Routière de la Vallée de la Marne (RVM). Pose-bordure pneumatique, lève-plaque magnétique ou camion d'où les travaux peuvent être réalisés depuis l'habitacle… pour réduire pénibilité et risques, l'entreprise, dont l'activité est répartie pour moitié entre eau-assainissement et pavage-voirie, s'est en effet équipée façon « Iron Man ». A la panoplie des super-équipements s'ajoute la construction en 2015 d'un siège ultra- économe en énergie -doté d'un atelier de réparation mécanique de 800 m2 -, de bases vie autonomes en énergie, de matériel capable de se faufiler en zone urbaine… Et ce n'est pas tout. La PME, née en 1938 et affichant peu de turn-over, possède également son propre bureau d'études et un outil de fabrication industriel permettant le recyclage des matériaux de déconstruction ou la fabrication de béton. L'année prochaine, l'entreprise se téléporte à 40 km, avec une deuxième agence à Soissons, qui vise 30 salariés.
« Nous intervenons dans un rayon d'1 h 30 autour de notre siège, avec environ 50 % à l'est de Paris et 50 % de marchés privés », explique Olivier Tassan, qui, en 2003, à 30 ans, reprend l'entreprise familiale en redressement judiciaire. « Le chantier de la LGV passait au pied de l'entreprise qui comptait alors 39 salariés et de belles valeurs humaines. C'était le moment ou jamais », décrypte celui qui en moins de vingt ans a réussi à multiplier par quatre le chiffre d'affaires. Son secret : posséder aussi un (super) talent de meneur d'hommes.
