Lors du dernier Comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (CIADT), en décembre 1997, l'Etat a, enfin, décidé de doter de 10 millions de francs le fonds de développement du littoral. Structure dormante, créée au début des années 80, ce dernier devrait être abondé par la région et les conseils généraux, et donner une nouvelle impulsion aux travaux portés par le SMCO (syndicat mixte de la Côte d'Opale). Le même CIADT a, en effet, reconnu le SMCO comme réseau de villes. Créé en 1996, le SMCO issu du syndicat mixte du littoral, réunit aujourd'hui les treize principales structures intercommunales du Dunkerquois, du Calaisis, du Boulonnais-Montreuillois et de l'Audomarois (communauté urbaine de Dunkerque, ville de Calais, districts de Boulogne et de Saint-Omer...), ainsi que les quatre chambres de commerce et d'industrie et les deux chambres d'agriculture. L'université du littoral est membre associé.
Le SMCO fonctionne comme un lieu de réflexions, de partenariat et de montage de projets. Tous les grandes thématiques d'aménagement du territoire sont abordées : le tourisme, le développement économique, les transports, l'enseignement supérieur, la santé, le sport, la politique de l'eau, l'environnement et les déchets.
Sur ce dernier thème, plus que jamais d'actualité depuis l'annonce de la fermeture des unités d'incinération de la métropole lilloise, le SMCO a missionné le cabinet spécialisé Cadet International pour réaliser une étude sur un futur schéma de valorisation et de traitement des déchets ménagers. Les premiers résultats montrent que des investissements chiffrés à environ un milliard de francs sont indispensables. Les élus vont choisir dans les prochaines semaines entre les différents scénarios qui proposent la réalisation de deux ou trois usines d'incinération localisées à Petite-Synthe (l'actuelle usine sera de toute façon reconstruite), Arques, pouvant être le troisième site (Saint-Martin, Bellebrune...).
Autre thème porteur d'une rationalisation des investissements : le sport. Un schéma de développement du sport est en préparation pour arriver à un consensus sur les équipements à réaliser dans chacune des villes partenaires. Par ailleurs, les réflexions en cours sur le développement économique pourraient conduire à la création de zones d'activités sur lesquelles la taxe professionnelle serait en partie affectée au SMCO, ce qui doterait le syndicat de moyens conséquents. Enfin se dessine la création d'un groupe de travail sur la culture et les équipements culturels. Sans oublier le tourisme qui sera un grand axe d'intervention pour le SMCO qui va être amené à assurer la maîtrise d'ouvrage du « Jardin virtuel » de Calais.
PHOTO : L'A16 a ouvert les échanges entre les villes du littoral.