Avec la réhabilitation de la cité mixte du Parc impérial (2 400 élèves), le conseil général des Alpes-Maritimes, maître d'ouvrage, conduit son plus important projet dans l'enseignement secondaire (72 millions de francs, dont 50 millions apportés par le conseil régional). L'opération est scindée en deux interventions distinctes. La réhabilitation des locaux d'enseignement, une vaste opération à « tiroirs » divisée en huit phases, a démarré à la mi-juillet et doit s'achever à la rentrée 1999. Elle est confiée aux architectes Bianconi/Camous/Kegel et au bureau d'études techniques OTH, avec dix-sept lots, attribués essentiellement à des entreprises locales, emmenées pour le gros oeuvre par Miraglia.
Mais, depuis janvier 1997, a débuté parallèlement la rénovation des façades (dont toute la partie sud vient d'être achevée) de l'ancien hôtel du Parc Impérial. Ce bâtiment, conçu au début du siècle par l'architecte russe Dettlopf et achevé en 1910, témoigne de l'architecture « Belle Epoque » qui a foisonné à Nice dans les années 1900...
Le conseil général a pris le parti de restaurer les 9 000 m2 de façade à l'identique, en respectant strictement les méthodes de l'époque. Lors de sa transformation par l'Education nationale, dans les années 60, l'hôtel avait, en effet, vu sa façade expurgée de nombreux décors, et sa toiture avait même été rasée.
Entreprises locales spécialisées «Monuments historiques»
L'intervention a été confiée à l'architecte Philippe Mialon (Nice) et à un groupement d'entreprises locales spécialisées, toutes qualifiées « Monuments historiques ».
« Après un important travail de diagnostic, il a fallu décroûter, gommer la façade puis restaurer les colonnes et les décors, remplacer les zincs, et enfin appliquer un nouveau revêtement. C'est un peu la survie du bâtiment qui était en jeu, après pratiquement un siècle sans travaux », explique Philippe Mialon. C'est un badigeon à la chaux vive, légèrement adjuvanté pour être lié à l'enduit de ciment utilisé lors d'interventions antérieures, qui a été appliqué après remise en état des décors. Les teintes naturelles sont une gamme d'ocres, dont la déclinaison restitue magnifiquement l'aspect originel du bâtiment. Seul un vernis a été appliqué sur certaines parties horizontales, exposées. Au total, ce chantier, qui a mobilisé une dizaine de personnes, aura nécessité un investissement de 8 millions de francs. L'achèvement des travaux est prévu à la rentrée 1998. Après celle du Régina qui vient d'être terminée, et du Parc Impérial, une autre rénovation de façade historique est attendue à Cimiez : celle du Grand Hôtel, aujourd'hui occupé par le CHU de Nice...
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Le conseil général a pris le parti de restaurer les quelque 9 000 m2 de façade à l'identique.