Des inflexions, oui, « mais le socle ne change pas ». La précision est importante pour Antoine Metzger, président de NGE, alors que le groupe met en place une nouvelle gouvernance au 1er janvier 2020. Pour cela, l'entreprise met en avant trois mots-clés qui vont influencer sa feuille de route au moins pour les cinq prochaines années, comme trois piliers sur lesquels continuer à s'appuyer.
NGE veut d'abord développer davantage « ce que nous appelons le multimétier. Jean Bernadet, garant de ce “travailler ensemble”, symbolisera cette priorité en devenant directeur général », explique Antoine Metzger. Jean Bernadet pilotera par ailleurs les ressources humaines, et donc le grand plan de recrutement de NGE qui souhaite intégrer 10 000 nouveaux collaborateurs d'ici à 2024.
Cohésion. Cette recherche de cohésion passe aussi par la nomination d'un directeur général adjoint, Laurent Amar, pour superviser les filiales nationales spécialisées, « créer du liant et du lien » entre ces entités et les régions, et les représenter au sein du comité exécutif (Comex).
Deuxième inflexion : accroître encore l'expertise du groupe, en France et au-delà, ce qui passe par le regroupement de grands projets. « Avant, ces derniers étaient séparés et dépendaient de trois, voire quatre patrons : c'était trop », constate Antoine Metzger qui souhaite que NGE soit « plus fort dans les offres globales ». Dans l'Hexagone, le Grand Paris Express, le Lyon-Turin ou encore le canal Seine-Nord Europe sont en ligne de mire. Pour superviser ce regroupement, Orso Vesperini, promu directeur général délégué, sera aux manettes.
Par ailleurs, et fort de son premier partenariat public-privé (PPP) signé à l'international - un contrat de 1,1 Md $ (986 M€) portant sur une liaison ferroviaire -, NGE veut se renforcer dans le domaine des concessions, en France comme à l'étranger. Pour accompagner ce mouvement, Thierry Bodard, jusque-là directeur général de NGE Concessions, en devient le président, et intègre le Comex du groupe.
Un patron pour les régions. Dernier pilier : la proximité. « Les régions représentent presque 50 % de notre activité et sont le vecteur n° 1 de stabilité et de récurrence », insiste Antoine Metzger. Elles seront regroupées au sein d'une même direction sous la responsabilité de Stéphane Pérez, qui devient directeur général délégué. De quoi assurer la « cohérence de l'ensemble ».