NÉCESSAIRES CURES DE JOUVENCE

1. RÉNOVATION -

Le bon fonctionnement des gares implique des restructurations régulières. Des opérations de longue haleine, souvent complexes, qui doivent être conduites sans perturber le trafic ferroviaire.

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Les travaux de rénovation des gares existantes dépassent en ampleur la création de nouveaux équipements. Ils sont généralement dictés par une hausse du flux de voyageurs, liée, par exemple, à l'ouverture d'une nouvelle ligne à grande vitesse, d'une liaison connexe (métro, RER, tramway) ou à l'arrivée d'un matériel roulant de plus grande capacité (ex : réseau Transilien). Les interventions cherchent avant tout à apporter de la fluidité aux cheminements et tout particulièrement aux circulations verticales. Elles se traduisent par l'ajout d'escaliers mécaniques, d'ascenseurs, obligeant parfois à travailler au cœur du dispositif, lieu de passage entre tous les transports (métro, RER, train…), comme ce fut le cas à Saint-Lazare et comme cela le sera prochainement à Montparnasse, à Paris. Mais la transformation a bien souvent une portée plus large et conduit à une requalification des espaces pour améliorer l'accueil des voyageurs et développer une offre de services et de commerces. S'ensuivent des travaux d'aménagement intérieur, le renouvellement des zones d'attente, des modes d'information, la réfection des sols, des finitions, mais aussi la recherche d'éclairage naturel…

Le respect du bâti existant

Intervenir sur l'existant nécessite une attention particulière à l'histoire de la gare. De nombreux ouvrages du XIX e siècle sont, en effet, inscrits à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques (ISMH). La mise en valeur des éléments historiques fait donc l'objet d'un dialogue avec les architectes en chef des Monuments historiques et des Bâtiments de France, mais elle n'empêche pas, comme à Marseille (13) ou à Strasbourg (67), d'adjoindre une aile contemporaine au bâtiment. Face à des ouvrages anciens de grande qualité architecturale, la difficulté est parfois de restaurer à l'identique tout en répondant aux nouvelles normes actuelles.

« Dans le cadre des travaux de la grande halle métallique de la gare d 'Austerlitz, à Paris, un travail a été mené avec le CSTB pour optimiser les contraintes climatiques des calculs aux Eurocodes. Des essais en soufflerie ont pour cela été réalisés sur une maquette de la gare et du quartier », explique Matthieu Leste-ven, responsable d'unité Projets nationaux chez Arep. Les programmes de restructuration sont souvent longs et complexes. Les chantiers, qui se déroulent fréquemment en milieu urbain voire en site occupé, doivent faire face à des contraintes d'exploitation et de maintien des services aux voyageurs. « À Saint-Lazare, à Paris, pas un seul train n'a été arrêté pendant les trois ans qu'a duré le chantier. Les travaux ont été découpés en une cinquantaine de sous-phases pendant lesquelles le public a été amené à passer par des cheminements au milieu du chantier », se souvient Étienne Tricaud, président d'Arep. Les projets de transformation de plusieurs grandes gares parisiennes et régionales sont appelés à connaître un niveau de complexité équivalent. Quatre années de chantier sont ainsi prévues sur la gare de Lyon-Part-Dieu (69), une transformation lourde débute également sur la gare d'Austerlitz (Paris).

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