Attendu depuis trente ans, décrié par ses pourfendeurs qui dénoncent une perte nette de 16,2 ha de surfaces agricoles pour un total de 40 ha, le projet de contournement ouest de Montpellier (COM) avance. Chiffré à 300 M€, il vise à doubler une voie existante de 6,2 km entre Juvignac et Saint-Jean-de-Védas afin de relier les autoroutes A 709 et A 750 et ainsi boucler l'équivalent d'un périphérique urbain. Déclaré d'utilité publique en 2021, il est actuellement soumis à une seconde enquête, qui sera clôturée le 29 août, dans le cadre de la procédure d'autorisation environnementale. Le 15 septembre, le préfet de l'Hérault, François-Xavier Lauch, devrait présenter le projet devant les élus de Montpellier Méditerranée Métropole.
Premiers coups de pioche en 2026
De son côté, Vinci Autoroutes, maître d'ouvrage de l'opération et concessionnaire, a réalisé à ce jour près de 65 % des acquisitions foncières à l'amiable. « Si le projet obtient l'autorisation environnementale, nous pourrons déboiser et défricher », indique Salvador Nuñez, directeur opérationnel chez Vinci Autoroutes. Et de préciser : « En termes de compensations environnementales, le Conseil national de protection de la nature (CNPN) dans son avis favorable a reconnu que nos propositions étaient de qualité, sachant qu'il nous a enjoints de mettre en place une production d'énergie solaire le long du tracé et de privilégier, pour les compensations, le Conservatoire d'espaces naturels. Enfin, il nous demande de participer à un effort de désartificialisation en lien avec la métropole, sachant que nous proposons d'en désartificialiser 3,5 ha. » Au plus tôt à la mi-janvier, le directeur opérationnel espère lancer le diagnostic des fouilles archéologiques avant de poursuivre par les travaux de déviation des réseaux et, dans la foulée, donner les premiers coups de pioche d'ici fin 2026. Pour ce faire, Vinci Autoroutes finalise les dossiers de consultation des entreprises en vue de publier l'avis d'information en septembre.
