Quels sont les grands enjeux en matière d’infrastructures et d’aménagement pour Bourg-en-Bresse ?
Il faut placer la réflexion stratégique au bon niveau. Les enjeux, les projets d’infrastructure et de développement économique, les grands équipements doivent être pensés, conçus, à l’échelle du bassin de vie qui regroupe sept agglomérations dont celle de Bourg-en-Bresse, soit 130 000 habitants. C’est à ce niveau que se situe notre réflexion sur de nouvelles zones d’activités. Le but est d’accompagner le développement des PME et TPE locales, de conforter les grandes entreprises industrielles de notre bassin. Nous avons la chance d’avoir trois échangeurs autoroutiers à proximité desquels nous allons créer de nouvelles zones d’activités. La première sera aménagée au sud entre l’échangeur de Tossiat et l’entrée de l’agglomération, en bordure de la RD 75.
C’est une décision historique. C’est la première fois que des communes de ces différentes agglomérations se mettent d’accord et sortent de la logique de concurrence fiscale. Cet investissement sera réalisé et cette zone sera gérée par le syndicat mixte Cap 3B que je préside. Les premiers aménagements seront effectués d’ici à 2015. Avec de tels projets, on sort de l’opposition stérile entre ville et campagne.
Quels objectifs poursuivez-vous ?
Nous sommes en train de passer au XXI siècle en termes de méthode de travail à l’échelle du bassin. Il s’agit de travailler ensemble et non les uns contre les autres pour conforter le pôle urbain de Bourg-en-Bresse à l’intérieur de son bassin de vie. De faire en sorte que la ville-centre récupère à l’avenir le tiers de l’accroissement de la population à l’échelle du Scot, alors que, depuis 1970, la totalité de la croissance démographique s’est faite en dehors de Bourg-en-Bresse. C’est dans cette perspective qu’il faut replacer un certain nombre de projets et de réalisations.
Avec l’ouverture d’un centre universitaire dans d’anciens bâtiments de la Charité, nous avons renforcé l’enseignement supérieur sur des formations de premier cycle et des spécialités adaptées aux besoins du territoire. Avec le pôle multimodal de la gare, nous poursuivons une double logique d’aménagement urbain et de développement économique axé sur l’accueil de projets immobiliers tertiaires.
Avec la modernisation du parc des expositions et la création d’un centre de congrès et d’une halle événementielle, nous répondrons à l’organisation de manifestations économiques et de spectacles : les tournées ne s’arrêtaient pas à Bourg jusqu’à présent. Nous jouons la carte du développement économique et nous prenons en compte notre proximité avec la métropole lyonnaise pour capter des salons trop petits pour Eurexpo. De même que le développement de l’enseignement supérieur se fait nécessairement avec Lyon, et non contre Lyon, nous avons tout intérêt à miser sur notre complémentarité avec la métropole lyonnaise.
