Meurthe-et-Moselle Sols pollués : CSD Azur renforce le pôle génie de l’environnement

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Filiale du groupe suisse CSD, CSD Azur a inauguré mi-mars son antenne lorraine dans les grands bureaux de Franchepré à Jœuf (Meurthe-et-Moselle). Spécialisé dans le traitement des sols pollués, le bureau d’études, qui compte parmi les six premiers de France à obtenir le label Qualipol (*) se consacrera également à la réhabilitation de décharges, au traitement et au stockage des déchets et à l’accompagnement des professionnels du bâtiment dans la HQE. « Notre antenne lyonnaise travaillait déjà pour de nombreux clients lorrains tels les conseils généraux de Moselle et de Meuse, EDF Lorraine et Bail Industrie, filiale d’Arcelor spécialisée dans la gestion des biens immobiliers. Notre implantation nous permettra de proposer un service de proximité et d’accompagner de nouvelles collectivités et industries dans leurs projets », indique Jean-François Lafon, directeur général de CSD Azur, qui emploie 250 salariés en France, Belgique, Suisse et Allemagne, dont vingt-cinq dans quatre agences françaises. La structure compte porter ses effectifs lorrains à une dizaine de personnes dans les deux ans.

Ex-cokerie en voied’assainissement. L’implantation de CSD conforte le pôle génie de l’environnement, dont l’idée a germé voici une décennie à la suite d’une calamité post-industrielle. Le Syndicat d’aménagement des friches industrielles, dont la communauté de communes du Pays de l’Orne (CCPO) a repris les compétences en 2001, comptait reconvertir le site de l’ancienne cokerie  d’Homécourt. Mais la plate-forme d’une vingtaine d’hectares s’est révélée lourdement contaminée aux hydrocarbures, aux métaux lourds et au cyanure. Responsable des sites sidérurgiques et donc, des pollutions y afférant, Bail industrie a consacré dix ans à la requalification du site. Le québécois Biogénie, spécialiste du traitement « vert » par activation de bactéries endogènes, et l’antenne belge de Deep Green, leader mondial de la désorption thermique, sont parvenus à réhabiliter deux parcelles d’une superficie de douze hectares que la CCPO espère viabiliser. En amont du site pollué, les collectivités, soutenues par Jean-Yves Le Déaut, vice-président du conseil régional de Lorraine, ont implanté le pôle génie de l’environnement, qui associe quatre universités lorraines, les collectivités locales et les industriels. « Nous sommes en passe de gagner notre pari, qui consistait à transformer un site condamné en vitrine de la dépollution », souligne Alain Corradi, président de la CCPO. Le pôle accueillera l’entreprise italienne Sea Marconi, spécialiste de la dépollution des transformateurs, qui compte y développer sa diversification environnementale, et Brézillon (groupe Bouygues), qui pourrait s’implanter dans les locaux de l’ancienne usine de tuyaux Europipe à Jœuf.

Dissolution modélisée. Le pôle génie de l’environnement s’appuie également sur les travaux du groupement d’intérêt scientifique sur les friches industrielles (Gisfi), fondé en 2002 pour enrichir la connaissance fondamentale en matière de modélisation, de transport et d’impact des pollutions. Le laboratoire achève à Homécourt l’implantation d’une station lysimétrique constituée de vingt-quatre colonnes dédiées à l’étude de la dissolution physico-chimique ou biologique des polluants. « Unique en Europe, le site d’Homécourt constitue déjà un lieu de rencontre entre industriels et chercheurs collaborant en recherche fondamentale et en développement appliqué », affirme Jean-Louis Morel, directeur du Gisfi.

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