Metz L’Enim ancre les ambitions universitaires de la Moselle

Réservé aux abonnés
Image d'illustration de l'article
PHOTO - est metz.eps

En quittant des locaux devenus exigus sur l’île du Saulcy, l’Ecole nationale d’ingénieurs de Metz (Enim) effectue bien plus qu’un déménagement. Sa reconstruction sur 18 000 m2, sur le Technopôle de Metz, concrétise l’ambition mosellane de constituer un pôle de recherche et d’enseignement supérieur (PRES) capable de faire pendant au projet nancéien Artem Moselle. D’ici à 2009, la nouvelle Enim prendra place à côté de l’Ecole nationale supérieure des arts et métiers (Ensam), du Centre d’innovation et de recherche associé de Metz (Ciram) et de l’Institut polytechnique franco-allemand de Metz (Ipfam), dont la construction commencera au printemps. Le PRES reflétera ainsi la tradition industrielle et mécanique de la Moselle et la densité de ses échanges avec l’Allemagne.

Compte à rebours. « La concrétisation de ce projet, en gestation depuis 1999, nous apporte une véritable bouffée d’oxygène. Le déménagement nous permettra non seulement de passer nos effectifs de 1000 à 1 200 ingénieurs par an, mais aussi de développer nos échanges avec les entreprises locales, nationales et étrangères », souligne Pierre Pardilla, directeur de l’Enim, qui voit dans la maîtrise d’ouvrage du conseil général un gage d’efficacité.

« L’Enim constitue notre plus grosse opération pour le compte de l’Etat », précise Manuel Segeon, directeur des constructions au conseil général de la Moselle (1). Très soucieux des délais de livraison – le nouveau bâtiment doit être opérationnel lors de la rentrée universitaire 2009 – le conseil général a désigné parmi une centaine de candidats l’équipe constituée du cabinet parisien Architecture Studio et de l’agence messine Giopp, pour assurer la maîtrise d’œuvre du projet (2). Fin 2006, le lancement de l’appel d’offres précédera la désignation d’une entreprise générale qui ouvrira le chantier au printemps 2007. La reconstruction mobilise un investissement de 29 millions d’euros auxquels s’ajouteront 6,5 millions d’euros pour la restructuration des locaux disponibles.

Un vélum emblématique. Rete-nu à l’unanimité du jury, le projet d’Architecture Studio se distingue par l’utilisation judicieuse du terrain, qui présente un dénivelé de quinze mètres. Les ateliers de l’Enim s’implanteront de plain-pied, tandis que les salles de cours seront relevées d’un niveau. A la fois façade et toiture, un vélum en zinc comportant un châssis d’éclairage à damiers englobera les pôles d’enseignement technologique (l’atelier et les laboratoires) et académique (accueil, amphithéâtre, salles de cours et administration). Les deux ailes seront reliées par trois passerelles vitrées longeant un jardin intérieur. « Le projet se caractérise par la dichotomie du bâtiment, où les locaux d’enseignement classiques côtoient des ateliers, une presse et une fonderie. Nous avons donc conçu un espace de travail flexible, susceptible d’accueillir à terme de nouvelles machines ou des filières d’enseignement complémentaires », indique Alain Bretagnolle, chef de projet chez Architecture Studio, mandataire de l’opération.

Newsletter Week-End
Nos journalistes sélectionnent pour vous les articles essentiels de votre secteur.
Les services Le Moniteur
La solution en ligne pour bien construire !
L'expertise juridique des Éditions du Moniteur
Trouvez des fournisseurs du BTP !