Métropole de Toulouse : une ZAC relève le défi du bio sourcé

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Des modules constitués d’un store, d’un garde-corps et d’une jardinière formeront une double peau sur les façades.

Il y a deux ans, Oppidea, la SEM de Toulouse Métropole, lançait un appel d'offres pour « la construction en matériaux biosourcés » dans le cadre de l'aménagement de la ZAC de Saint-Martin-du-Touch, près de Toulouse (Haute-Garonne). C'est le promoteur local et indépendant Premium Promotion qui a remporté le projet en septembre 2019. La maîtrise d'œuvre de ce programme constitué de 104 logements a été confiée à l'agence d'architectes Bétillon et Freyermuth (mandataire) et Jaïro Pinedo, entourés des bureaux d'études spécialisés EcoZimut et Alpes Contrôles. « C'est notre premier projet en matériaux bio sourcés et, pour le réaliser, nous sommes sortis de notre zone de confort », explique l'architecte Raphaël Bétillon.

L'innovation réside dans le mix paille, bois et béton. La botte de paille a déterminé le calibrage de l'épaisseur des murs, qui atteint 55 cm avec l'ossature bois. « Préfabriqués en atelier, ces modules de caissons de bois remplis de paille serviront de support au coulage des poteaux béton, décrit l'architecte. C'est cette alliance de matériaux sur un volume aussi important qui constitue une innovation. »

Algues, lin et chanvre. Une seconde performance permettra au programme d'afficher un label E+ C de niveau E3 C2. « Des modules constitués d'un store, d'un garde-corps et d'une jardinière formeront une double peau sur les façades et assureront aux logements le confort d'usage en été et en hiver », détaille Yannick Dayre, le directeur développement de Premium Promotion. Pour les lots de second œuvre, un soin particulier sera apporté au choix des revêtements : des peintures à base d'algues pour les murs, du lin et du chanvre pour les sols et des colles sans solvant.

Sélectionné par la région Occitanie dans le cadre de l'appel à projets No Watt, le programme a bénéficié d'une subvention de 812 000 euros. « Cette enveloppe était indispensable pour nous permettre de produire ce programme, car son coût de construction reste 15 à 20 % plus élevé que pour un projet classique », évalue Sébastien Rue, fondateur de Premium Promotion.

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