Située au cœur du périmètre de requalification Euroméditerranée, la ZAC « Cité de la Méditerranée » monte en puissance. Conformément aux principes d’aménagement définis par l’urbaniste Yves Lion, des nombreux projets culturels (Mucem, Silo…) et tertiaires (tours CMA-CGM et Constructa, complexe Euromed Center…) ont déjà été lancés entre le fort Saint-Jean et le quartier d’Arenc.
Restait toutefois à doter ce territoire en mutation d’une offre de soins à la hauteur de ses ambitions métropolitaines et méditerranéennes. Le programme porté par la Fondation hôpital Ambroise-Paré et par son directeur Jean-Pascal Cordesse répond à cet objectif. Sur un terrain de 1,8 ha mis à sa disposition aux termes d’un protocole d’échange foncier avec la société ANF, la Fondation va en effet construire un établissement hospitalier privé de très haut niveau. Il regroupera, sur un même site, boulevard Roger-Salengro, l’hôpital Ambroise-Paré, aujourd’hui implanté en centre-ville, et l’hôpital Paul-Desbief, actuellement situé dans le quartier de la Joliette.
Conçue par l’agence C T (Roland Carta) associée à Olivier Rigal, la nouvelle structure chirurgicale développera 51 000 m2 de surface Shon, 500 lits et un plateau technique très complet.
Des patios plantés
Circonscrit entre quatre rues, l’hôpital se présente comme un îlot dense de 124 m de côté et de 30 m de hauteur, percé de patios plantés. « Au sud, le bâtiment se met à distance pour former un parvis minéral, alors qu’à l’est un retrait identique dessine un jardin public géré de façon privative par l’hôpital. Les quatre façades sont unifiées par un socle vitré sur deux niveaux, repris par un dispositif panoptique de pilastres en béton de site, formant colonnade », explique Roland Carta.
Les concepteurs du projet ont voulu que les façades expriment les différents éléments du programme : vêture colorée pour les hébergements, façades de verres sérigraphiées pour le plateau technique, façades vitrées protégées par des brise-soleil en verre dépoli pour les services ambulatoires, peau de zinc pour les unités de bilan. Quant à la toiture-terrasse, traitée comme un jardin de 8 000 m2, elle est plantée d’essences méditerranéennes (lavandes, iris, valériane, joubarbe).
Le permis de construire étant en cours d’instruction, le début des travaux, d’un montant de 158 millions d’euros HT, est prévu en mi-2009. Au terme de trois ans et demi de chantier, le pôle hospitalier d’Euroméditerranée devrait ouvrir en janvier 2013.
