Spécialisée dans la revitalisation des centres anciens et dans les interventions sur les logements sociaux, la société Urbanis conduit depuis 1989 une opération programmée d'amélioration de l'habitat (Opah) dans les quartiers nord de Marseille.
Une démarche originale dans la mesure où l'action engagée a su s'adapter à la fois aux évolutions des procédures administratives et à un territoire urbain qui n'a cessé de fluctuer au fil des années. En 1989, lorsque la ville de Marseille décide de rénover la partie sud du XVe arrondissement, un périmètre est défini autour de trois quartiers : Les Crottes, Arenc et La Cabucelle. L'opération de réhabilitation démarre grâce au cumul de plusieurs aides financières (subventions de droit commun, plan d'amélioration de l'habitat, Anah, Opah...). Trois ans plus tard, en 1992, le périmètre d'intervention est redessiné : l'Opah se trouve renforcée sur La Cabucelle, Arenc n'est plus concerné par l'opération, mais le quartier de Saint-Louis vient s'y ajouter.
Dans ce nouveau territoire où vivent 3 800 personnes, l'équipe d'Urbanis recense 4 500 logements, dont 12 % sont vacants et 15 % dégradés. En 1996, l'Opah est une nouvelle fois renforcée à Saint-Louis où 234 logements sont vides et 290 en mauvais état.
Cette stratégie d'Opah « tournante » paraît donner d'excellents résultats puisqu'en moins de dix ans plus de 600 locaux ont été réhabilités pour un montant de travaux s'élevant à 32,5 millions de francs. Une somme dont près du tiers (10,7 millions) a été financé par des subventions. La municipalité marseillaise a notamment débloqué une enveloppe de 5,6 millions de francs, l'Agence nationale pour l'amélioration de l'habitat et l'Etat apportant pour leur part 4,8 millions, et la région Paca versant de son côté 300 000 francs.
A noter que l'opération se poursuit, l'équipe d'Urbanis s'étant vu attribuer un nouveau marché en novembre dernier.
PHOTO : En moins de dix ans, plus de 600 locaux ont été réhabilités pour un montant de 32,5 millions de francs.
