La société publique locale d'aménagement d'intérêt national (SPLA-IN) chargée de piloter la requalification du centre-ville de Marseille (Bouches-du-Rhône) a sa feuille de route. Approuvée le 13 juillet par ses trois actionnaires, la Ville, la métropole Aix-Marseille-Provence et l'Etat, celle-ci indique la méthodologie à suivre pour arriver à la signature, en juin 2022, des traités de concession sur quatre îlots prioritaires (Noailles-Delacroix, Noailles-Ventre, Hoche-Versailles, Clovis-Hugues-Belle de Mai). Ceux-ci vont servir de démonstrateurs avant un déploiement à l'échelle des 1 000 ha couverts par le projet parte na rial d'aménagement (PPA) Marseille Horizons.
La SPLA-IN a pour mission d'accompagner les propriétaires privés dans la réhabilitation de leur bien. A ce titre, elle mènera une opération programmée d'amélioration de l'habitat de renouvellement urbain (Opah-RU) dans chaque îlot. « Entre 70 et 80 % des immeubles pourront ainsi être réhabilités avec une intervention de l'Anah jusqu'à une hauteur de 100 %. Quand il ne sera pas possible de relever le parc privé de cette manière, la puissance publique procédera à son recyclage », précise David Ytier, vice-président de la métropole délégué à l'habitat. En clair, les concédants et l'Agence nationale pour la rénovation urbaine (Anru) prendront en charge le déficit d'opérations.
Affiner les données collectées. Avant de présenter un projet urbain au comité national d'engagement de l'Anru en mars 2022, puis designer les traités de concession, la SPLA-IN coordonnera en septembre les études habitat lancées par la métropole, afin d'affiner les données déjà collectées. Les actionnaires ont également convenu de mettre en place un comité politique et un comité technique restreints, ainsi que de confier à la Ville le pilotage du schéma de cohérence du PPA.